Publié le 20 mars 2023 par Nicolas.

Au potager, le printemps est certainement la saison la plus active. Le sol a largement commencé à se réchauffer, les journées, plus longues, offrent plus de luminosité, et le jardinier que vous êtes trépigne d’impatience, ayant déjà lancé ses semis au chaud à l’intérieur ou sous abri. À présent, il est temps de préparer votre potager pour accueillir vos plantations.

Première étape : nettoyer le potager

Avant d’investir votre potager et de vous occuper de cette terre qui deviendra le berceau de vos futurs semis et plantations, attendez que le sol soit bien ressuyé.

Ce qui signifie que vous devez attendre que l’excédent d’eau s’évacue naturellement. De même, n’intervenez jamais si le sol est encore gelé.


Enlever le paillage d’hiver

Si vous aviez pris la précaution de couvrir votre sol avec un paillage pendant la période hivernale, vous avez été inspiré.

En effet, un sol laissé nu n’est jamais bon.

Le paillage d’hiver, composé de feuilles mortes ou d’une bonne couche de fumier, empêche le sol de se tasser, favorise la pénétration de l’eau et protège la microfaune qui transforme toute cette matière organique en humus.

Bref, au printemps, il est temps d’enlever les résidus de paillis non décomposés et de les mettre dans le bac à compost.

Nettoyage du paillage d’hiver
Nettoyage du paillage d’hiver.

Si vous aviez semé des engrais verts d’automne, résistants au gel, comme la vesce, la féverole, le trèfle incarnat ou le seigle, il est temps de passer la tondeuse pour le broyer afin de les enfouir.


Pratiquer un bon désherbage

Si vous aviez laissé votre sol nu, quelques adventices en ont profité pour s’installer plus ou moins profondément.

C’est le moment de retrousser ses manches et de ressortir binette et sarclette pour extirper ces indésirables mauvaises herbes avant de finir de les arracher à la main.

Certes, le dos souffre mais l’arrachage manuel est le plus efficace.


Deuxième étape : travailler le sol

Votre sol est à présent débarrassé de ses mauvaises herbes. Pour autant, il reste encore très compact, lessivé et tassé par les précipitations, le gel et la neige.

La prochaine étape du travail de préparation du potager au printemps consiste donc à travailler ce sol pour le rendre plus meuble.

Ainsi, la terre sera prête à recevoir les semis et les plantations.

Préparer le sol pour le rendre plus meuble
Préparer le sol pour le rendre plus meuble.

En la matière, deux écoles s’opposent : les jardiniers adeptes du bêchage et les jardiniers utilisateurs de la grelinette, également appelée biofourche ou aérobêche.

Pour faire taire les différends, j’ai l’habitude de conseiller aux jardiniers qui possèdent une terre lourde d’utiliser la bêche ou la fourche bêche et à ceux dont la terre est plus souple de travailler à la grelinette qui préserve mieux la petite faune du sol.

L’essentiel étant d’aérer la terre qui se réchauffera plus rapidement.

Ensuite, il ne reste plus qu’à fignoler le travail du sol en cassant les mottes avec un croc ou une griffe qui permet en outre de supprimer les dernières racines d’adventices et les plus gros cailloux.

Si votre terre est argileuse, profitez-en pour faire un apport de sable. C’est également le meilleur moment pour incorporer du compost ou du fumier.


Troisième étape : fertiliser la terre

La fertilisation de la terre est une étape primordiale de la culture d’un potager car la plupart des plantes potagères se développent mieux dans un sol humifère riche en éléments nutritifs, c’est-à-dire en azote, phosphore et potassium.

L’apport de matières organiques permet donc de nourrir le sol qui s’épuise au fil des saisons mais aussi d’en améliorer la texture.

Pour enrichir votre terre, vous allez donc faire des ajouts de compost bien dégradé et/ou fumier bien décomposé, riche en azote.

Si vous n’avez pas d’éleveur d’animaux à proximité, vous pouvez vous procurer du fumier déshydraté en granulés. Comptez en moyenne 3 kg de fumier ou de compost par m2 pour que les bénéfices soient optimaux.

Fertilisation du potager avec du compost
Fertilisation du potager avec du compost.

Pour obtenir de meilleurs résultats, n’enfouissez pas trop votre compost et votre fumier. Vos apports se font à la surface, vous passez un coup de croc rapide et c’est tout ! Les vers de terre et les autres organismes vivants du sol se chargeront de faire le travail à votre place.

Si vous avez fait le plan de culture de votre potager, vous savez déjà (plus ou moins!) où vous allez semer ou repiquer vos légumes.

Profitez-en pour accentuer les apports fertilisants là où seront installés les légumes gourmands tels que les tomates, les courgettes, les courges…

En revanche, les légumineuses n’ont guère besoin de compost frais, tout comme les oignons, aulx et oignons. De plus, n’oubliez pas que trop fertiliser fragilise les plantes potagères qui, pour certaines, deviennent plus sensibles aux maladies.


Et pour finir

Vous pouvez désormais passer un dernier petit coup de croc pour légèrement enfouir le fumier et le compost et émietter la terre. Ensuite, un coup de râteau s’impose pour niveler le sol et vous débarrasser des cailloux restants.

Votre sol est prêt pour accueillir vos premiers semis ou vos plantations.

Si vous ne souhaitez ou ne pouvez pas semer ou planter tout de suite, prenez la précaution de poser des cartons à la surface de la terre. Ils empêcheront la repousse des mauvaises herbes.

Pendant que les vers de terre sont à l’œuvre, n’imaginez pas que vous allez prolonger la trêve hivernale. Il est temps de faire germer les pommes de terre, de vérifier et préparer vos outils et de vous procurer les graines qu’il vous manque encore.

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