Publié le 11 septembre 2022 par Nicolas.
Quelle que soit la qualité du sol de votre jardin ou de votre potager, son amendement avec du fumier est toujours une bonne idée.
En effet, grâce à un apport de matières naturelles organiques, provenant des déjections du cheval (mais pas uniquement !), le fumier va enrichir la terre et ainsi favoriser la culture de vos plantes et de vos légumes.
Utilisé par de très nombreux travailleurs de la terre dans toutes les régions du globe, le fumier a depuis bien longtemps fait la preuve de son efficacité mais il ne faut pas l’utiliser n’importe comment, car sans quelques précautions, ses effets peuvent être néfastes pour vos cultures.
Qu’est-ce que le fumier ?
Le fumier se compose de déjections d’animaux (la plupart du temps de cheval mais on verra un peu plus loin qu’il en existe d’autres) de restes de fourrages, d’aliments non consommés par les animaux et de la paille.
Les déjections des animaux sont très riches en éléments nutritifs qui vont enrichir les sols en se décomposant.
Dans le fumier, on retrouve :
- de l’azote
- du potassium
- du magnésium
- du calcium
- du soufre
- du fer
- du phosphore
- du cuivre
- du zinc
- du molybdène,
- de l’iode, etc.
Le fumier est l’ami des cultures bio puisqu’il va fertiliser la terre et la rendre plus riche en matières organiques et en éléments nutritifs.
Le fumier améliore aussi la structure de la terre qu’il rend plus facile à travailler.
Il convient au jardin comme au potager, pour les plantes comme pour les légumes et même pour une plantation sur un balcon.
Le fumier allège les sols argileux et donne du corps aux sols sableux.
Quelles sont les différentes sortes de fumiers ?
On connaît principalement le fumier de cheval mais d’autres animaux en produisent aussi comme l’âne et le mulet mais aussi la vache, le porc, la poule, la chèvre et le mouton.
- Les fumiers de cheval, d’âne et de mulet : ces fumiers sont conseillés pour les terres lourdes car ils les allègent et les réchauffent. Ils constituent des couches chaudes parfaites pour les plantations de tomates par exemple.
- Le fumier de vache : il est très lourd, humide et froid. Ce fumier est plutôt conseillé pour les sols légers à qui il va donner de la consistance.
- Le fumier de porc : il est très peu utilisé notamment à cause des nombreuses bactéries contenues dans l’estomac de ces animaux et parce qu’il est très froid.
- Le fumier de poule (et de volailles en général) : riche en azote et en potassium, il est particulièrement chaud.
- Les fumiers de chèvre et de mouton : ces fumiers sont chauds et riches en potassium.
Conseil important :
Les fumiers, quels que soient les animaux dont ils proviennent, doivent toujours être compostés. Si vous ne le faites pas, vos fruits, vos légumes et toutes vos plantations risques d’être brûlés notamment au niveau de leurs racines.
Il existe également du fumier déshydraté qui se présente sous forme compacte en granulés.
Il a l’avantage d’être totalement inodore et il s’avère bien pratique si on veut faire un petit potager sur son balcon car les effluves ne dérangeront pas les voisins et le dosage en petite quantité est facilité.
Il suffit de mélanger ce fumier sec avec de la terre du jardin ou celle déjà présente dans vos plantes en pot et il s’utilise ensuite comme du fumier frais.
Il est composé de déjections d’animaux (souvent plusieurs) et selon les marques, il peut également contenir du sang séché, des os broyés et même des algues.
Le fumier peut-il être dangereux ?
Le fumier n’est en aucun cas dangereux à condition de ne pas l’épandre « pur » sur vos cultures.
Il faut obligatoirement le composter en amont car les déjections des animaux contiennent souvent des parasites et des germes.
Le compostage, en montant en température, va permettre d’éliminer ces matières pathogènes.
Quand et comment épandre le fumier dans son potager?
En général, c’est en automne qu’il est recommandé d’épandre son fumier en le recouvrant de paille, de feuilles mortes et de branchages puisqu’il faut environ 6 mois pour qu’il puisse bien se décomposer.
Il est important de ne pas retourner la terre avec le fumier puisque celui-ci a besoin d’oxygène.
En effet, si vous retournez le sol, les éléments aérobies ne pourront pas faire leur travail.
On estime qu’il faut épandre entre 1kg à 3kg/m² ce qui peut être assez long notamment si vos cultures sont étendues.
Mieux vaut donc commencer de bonne heure dans la journée !
En hiver, on va incorporer le fumier à la terre (toujours sans la retourner). Pour cette étape, on procédera par bêchage ou griffage.
Le reste du travail sera effectué sous terre grâce au concours des vers de terre et des micro-organismes qui vont en plus aérer le sol.
Au printemps, la terre de votre potager sera prête à recevoir les semis ou la plantation de vos légumes directement dans le sol.
Où peut-on se procurer du fumier ?
Le fumier est assez simple à trouver. Vous pouvez en acheter dans des enseignes spécialisées dans le jardinage, chez un agriculteur ou encore dans un centre équestre ou des élevages équins, bovins et ovins.
Si votre jardin et votre potager sont bio, veillez à la qualité du fumier qui vous sera proposé.
En effet, si les animaux sont nourris avec une alimentation riche en pesticides et soignés avec des antibiotiques, ils se retrouveront alors plus tard dans vos sols.
N’hésitez pas à vous renseigner sur leur mode de vie.
Enfin, si vous possédez des animaux, vous avez déjà ce qu’il faut à domicile !
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