Publié le 17 novembre 2022 par Nicolas.
Cette belle plante vivace herbacée qu’est la rhubarbe, on l’aime surtout pour ses côtes, longues et aplaties sur la face supérieure, vertes ou rouges suivant les variétés, qui permettent de réaliser de délicieuses compotes, tartes ou confitures à la fin du printemps.
Pour autant, la rhubarbe se veut aussi une plante rhizomateuse d’ornement grâce à ses impressionnantes feuilles gaufrées, quelque peu démesurées. Des feuilles qui disparaissent en hiver. Est-ce à dire que la rhubarbe craint le froid ?
De l’importance de la plantation pour passer un hiver tranquille
La rhubarbe ne craint pas le froid. À condition d’être plantée correctement ! En revanche, elle peut être sensible à une chaleur intense, voire à la sécheresse.
C’est pourquoi quelques précautions s’imposent lorsque vous planterez un rhizome de rhubarbe.
Pour pouvoir résister au froid, la rhubarbe a, en premier lieu, besoin d’un sol parfaitement drainé. En effet, dans un sol humide et gorgé d’eau en hiver, le gel risque d’endommager son rhizome.
C’est pourquoi, il est recommandé de la planter sur une butte dans un sol argileux, compact et lourd.
Sinon, la rhubarbe affectionne les sols profonds et riches en matières organiques, qui restent frais au printemps et en été, même par forte chaleur. Avec une petite préférence pour les sols légèrement acides.
Quant à l’emplacement, il sera mi-ombragé dans le sud de la France, largement ensoleillé ailleurs.
Pourquoi la rhubarbe ne craint pas le froid ?
La rhubarbe ne redoute absolument pas le froid, même le plus vif ! Elle est en effet rustique jusqu’à – 40 °C, une température rarement rencontrée sur notre territoire !
Évidemment, si elle est implantée dans un sol bénéficiant d’un excellent drainage.
En fait, les feuilles de rhubarbe sont gélives et disparaissent en hiver. Mais son rhizome charnu, résistant au gel, fait de cette plante herbacée une vivace.
Une vivace qui apprécie même les régions au climat rude puisqu’elle a besoin d’une longue période de gel pour reconstituer ses réserves, amorcer une belle repousse printanière et produire de plus beaux pétioles la saison suivante.
Ce phénomène se nomme vernalisation, ce qui signifie que la rhubarbe a besoin d’une période d’une quinzaine de jours avec des températures de l’ordre de – 5 à – 10 °C pour qu’elle passe du stade végétatif ou stade reproductif.
D’ailleurs, dans les régions aux hivers cléments, la rhubarbe n’est pas forcément à son aise.
Elle craint les chaleurs estivales et les températures hivernales, pas suffisamment basses, ne lui conviennent pas. Dans ce cas, on la cultive comme une annuelle.
Pour autant, même si elle n’est pas frileuse, les différentes variétés de rhubarbe doivent être préparées pour affronter l’hiver. Surtout les plus jeunes plants !
Comment préparer la rhubarbe pour l’hiver ?
Dès que les premiers signes de froid annoncent l’hiver, il est temps de s’occuper de la rhubarbe. C’est-à-dire dès la fin de l’automne, autour du mois de novembre.
Et là deux cas de figure peuvent se présenter suivant la météo du moment : soit les feuilles caduques ont déjà disparu, soit elles sont encore bien vivantes.
Dans cette dernière éventualité, il va vous falloir couper les feuilles au ras du sol. Ne les jetez surtout pas, car, bien que riches en acide oxalique, les feuilles de rhubarbe n’empoisonnent nullement le compost et peuvent y être intégrées.
Elles y seront même très utiles car, de par leur acidité, elles auront la capacité d’équilibrer votre compost et donc un sol calcaire.
Ensuite, place à la protection du rhizome ! Une protection doublement utile car elle permet de renforcer un drainage déficient mais aussi de fertiliser le sol et d’apporter au rhizome les éléments nutritifs dont il a besoin.
Donc, dès que le froid s’annonce, il faut recouvrir la souche. Et, en la matière, les possibilités sont multiples :
- Une couche de feuilles mortes ou de paille de 5 à 10 cm d’épaisseur, recouvertes d’un grillage ou d’un carton pour éviter qu’elles s’envolent. Durant l’hiver, ces feuilles vont se décomposer sous l’influence des micro-organismes et grâce aux vers de terre
- Du Bois raméal fragmenté (BRF) issu du broyage des résidus de taille de vos arbres et arbustes
- Une bonne couche de compost d’environ 10 cm
- Du fumier frais, par exemple de cheval. Pour éviter que le fumier brûle la souche, mettez une petite couche de terre avant de l’épandre
Ainsi, votre souche de rhubarbe passera son hiver sans encombre.
Et après l’hiver?
Dès que les températures deviennent plus clémentes, vous pouvez :
- Découvrir la rhubarbe en enlevant ce qu’il reste de paillage, de compost ou de fumier
- Pailler à nouveau avec un paillis neuf qui permettra de conserver la fraîcheur du sol et limiter les arrosages
- Diviser si votre rhubarbe est vieillissante. Il suffit de déterrer le rhizome et de casser des morceaux porteurs de plusieurs bourgeons. Ensuite, replantez ces morceaux en laissant légèrement affleurer les bourgeons
- Protéger les jeunes pousses des limaces et escargots qui en sont particulièrement friands. Découvrez nos 10 trucs et astuces pour éloigner les gastéropodes.
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