Le roitelet (Regulus) est le plus petit des passereaux qui évoluent dans l’hémisphère nord, et en particulier en Europe. En France, on en croise assez facilement deux espèces : le roitelet huppé (Regulus regulus) et le roitelet à triple bandeau (Regulus ignicapillus), un peu plus rare. Il fréquente essentiellement les forêts de conifères et parfois de feuillus.
Description générale du roitelet
Roitelet signifie « petit roi ». Un nom qu’il tient d’une légende : lors de l’élection du roi des oiseaux, le roitelet s’est caché sous les plumes d’un aigle pour atteindre en première position le soleil. Mais sa petite taille ne convainc pas les autres oiseaux qui firent du roitelet le « petit roi » après l’aigle.
Minuscule oiseau, le roitelet est difficile à observer. Il se reconnaît essentiellement à la « flamme » qu’il porte sur la tête.
Sa classification
Le roitelet appartient à la classe des Régulidées, une famille de petits passereaux qui vivent dans l’Hémisphère nord. Cette famille ne comprend que le genre Regulus, c’est-à-dire les roitelets. 6 espèces sont classées dans ce genre dont 2 vivent en Europe : le roitelet huppé et le roitelet à triple bandeau.
Ses caractéristiques physiques et son plumage
Le roitelet est un oiseau de toute petite taille à la tête légèrement disproportionnée par rapport au corps . Il mesure environ 9 cm de long, 13 à 16 cm d’envergure pour un poids de 5 à 7 g.
Leur principal signe de reconnaissance reste la petite calotte colorée qu’il porte sur la tête, orange chez le mâle, jaune chez la femelle.
Le roitelet à triple bandeau se distingue du roitelet huppé par un épais sourcil blanc et un bandeau noir qui passe sur l’œil. Quant à leur plumage, il est nuancé de vert olivâtre et de gris.
Son chant
Le chant du roitelet ressemble à un cri strident car très aigu et saccadé. Avec ses « psi psi psi », il ressemble à celui de la mésange noire.
Habitat et alimentation des roitelets
Ce petit roitelet est un oiseau nicheur de France métropolitaine, sédentaire ou migrateur partiel, originaire d’Eurasie. En hiver, il a tendance à se déplacer dans les zones du sud, plus chaudes.
La répartition géographique
On le retrouve dans tout l’Hémisphère nord, de la Scandinavie et à la Sibérie au Maghreb. On retrouve aussi des sous-espèces aux Canaries, aux Açores et à Madère. Pour passer un hiver au chaud, il peut parcourir jusqu’à 2000 kilomètres.
Les lieux de vie de ce petit passereau
Le roitelet peuple essentiellement les forêts de conifères, surtout en période de reproduction. Ensuite, il peut évoluer dans les forêts mixtes, les forêts de feuillus, les haies et les broussailles. On peut aussi le voir dans les grands jardins qui comptent des conifères.
Son régime alimentaire au fil des saisons
Le roitelet se nourrit essentiellement d’insectes, et en particulier de larves, de coléoptères de petite taille, d’araignées…en résumé toute la microfaune coniférienne. C’est pourquoi, en période hivernale, il descend vers les régions au climat plus clément ou moins hautes en altitude.
Son comportement et sa structure sociale
Le roitelet est un oiseau relativement discret qui peut fréquenter nos jardins s’il y trouve des conifères. Ainsi, il peut ainsi se mêler aux mésanges sans pour autant visiter les mangeoires. Il est en effet purement insectivore.
Un habitat pour le Roitelet, le plus petit Oiseau d’Europe
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Sa vie sociale
Le roitelet compense sa petite taille par une forme d’hyperactivité. Il passe ses journées à la recherche de nourriture
Ses techniques de chasse
Le roitelet saisit ses proies en vol stationnaire grâce à son bec fin et pointu. Suivant les lieux de chasse, il peut aussi se nourrir en sautillant.
Ses principaux prédateurs
Très actif, le roitelet ne compte pas énormément de prédateurs. Pour autant, les rapaces peuvent les mettre à leur menu, tout comme les chats domestiques.
C’est surtout le froid de l’hiver et l’absence de nourriture qui déciment les populations de roitelet.
La reproduction
Le roitelet est un oiseau monogame. Les mâles attirent les femelles avec leur crête jaune orangé et leur chant. Lors de la période prénuptiale, ils marquent leur territoire. Après l’accouplement, le couple de roitelets construit le nid et s’occupe de la couvée.
La période de nidification du roitelet
Le roitelet nidifie d’avril à juillet. Pendant cette période, il peut élever deux couvées, de 7 à 12 œufs par ponte. Alors que la femelle couve pendant environ 2 semaines, le mâle multiplie les allers et retours pour la nourrir.
Ses lieux de ponte
Les roitelets établissent leur nid dans les arbres où ils savent trouver de la nourriture.
Leur nid est suspendu à une branche, parfaitement caché. De forme globuleuse, ce nid en coupe assez profond bénéficie d’une entrée sur le dessus.
Il est fait de mousses et de lichens, reliés de toiles d’araignées, des poils et des plumes tapissent l’intérieur.
L’évolution des poussins
Au bout de 14 à 16 jours de couvaison, les petits naissent. Ils sont alimentés par le mâle et la femelle. Au bout de 2 à 3 semaines, ils prennent leur envol mais ils n’iront pas très loin.
En effet, les parents continuent à les alimenter pendant encore 2 semaines. Lorsqu’ils s’envolent, les petits ne portent pas encore la calotte jaune ou orangée qui les caractérise.
La mortalité juvénile est importante, compensée par les deux couvées successives et le nombre d’œufs.