La mésange charbonnière (Parus major) est un passereau très commun dans nos jardins. Avec son plumage noir et jaune, elle se reconnaît facilement. C’est la plus grande de toutes les mésanges. Très sédentaire, elle niche, se nourrit et évolue très près de l’homme. C’est en outre un oiseau de nos jardins très vocal au répertoire varié.
Description générale de la mésange charbonnière
La mésange charbonnière est un passereau forestier fortement présent dans les jardins du territoire.
Sa classification
La mésange charbonnière (Parus major) appartient à la classe des Paridés, des passereaux relativement corpulents au bec droit et puissant. Ils sont dotés de pattes robustes qui leur permettent de s’agripper à tous les supports dans toutes les positions.
Ses caractéristiques physiques et son plumage
La mésange charbonnière supplante toutes les autres mésanges par sa taille. Son envergure s’échelonne entre 23 et 26 cm pour une taille de 14 cm. Elle pèse de 16 à 21 g.
Son bec est court, de couleur noirâtre. Sa tête est noire, seules les joues sont blanches. Son œil est également noir, noyé dans la calotte.
C’est surtout son plumage qui est remarquable : la mésange charbonnière se distingue par sa poitrine jaune vif traversée par une bande pectorale noire, plus large chez le mâle. Les ailes et la queue sont d’un gris bleuté, finement parsemées de blanc. Quant au dos, il est d’une teinte vert olive.
Son chant
La mésange charbonnière compte à son répertoire 40 notes bien distinctes. Son chant se tient sur une seule phrase. Certains sons sont récurrents et longuement répétés : « tsi tsi tu », d’autres comme « chechecheche » reviennent aussi régulièrement. Son cri ressemble à « tink tink »
Habitat et alimentation des mésanges charbonnières
La mésange charbonnière est un nicheur très sédentaire, très présent en France. En automne, des populations affluent du nord et de l’est du continent, essentiellement de Russie et des pays baltes.
La répartition géographique
La mésange charbonnière est présente sur tout le territoire, à la campagne comme en ville.
Les lieux de vie de ce petit passereau
La mésange charbonnière vit souvent à proximité de l’homme, dans les forêts et les bois de feuillus ou de conifères, dans les parcs publics, les vergers, les bocages, et dans les jardins des particuliers. Au printemps, elle investit assez facilement les nichoirs.
Son régime alimentaire au fil des saisons
Les mésanges charbonnières sont insectivores une bonne partie de l’année, elles se nourrissent d’invertébrés, d’araignées, de chenilles de lépidoptères (qui nourrissent les petits). Elles peuvent aussi mettre à leur menu des baies et des fruits.
En hiver, leur régime devient granivore. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elles sont nombreuses autour des mangeoires, en particulier s’il est rempli de graines de tournesol. Elles les emportent loin de la mangeoire pour les casser grâce à leur bec puissant.
Son comportement et sa structure sociale
Très répandue en France, la mésange charbonnière est facilement observable, surtout en hiver, car elle vit dans le sillage des hommes.
Comme vous pouvez le voir sur la vidéo, la mésange est non seulement sociable avec ses congénères, mais elle est également connue pour sa proximité avec les humains. Peu farouche, elle n’hésite pas à s’approcher des maisons et des jardins, surtout si vous avez la gentillesse de mettre à sa disposition des graines dans une mangeoire ou dans le creux de votre main.
Sa vie sociale
En dehors des périodes de reproduction, la mésange charbonnière est un oiseau grégaire qui partage son territoire avec d’autres espèces de mésanges, voire avec d’autres passereaux. Ces regroupements forment des « rondes de mésanges ».
Le nombre faisant la force, elles sont armées contre les prédateurs. En période de nidification et de reproduction, elles défendent un territoire en couple. Les mésanges charbonnières sont sédentaires. L’erratisme hivernal est guidé par la recherche de nourriture.
Ses techniques de chasse
Pour se saisir de ses proies, la mésange charbonnière dispose de deux armes : son bec pointu d’une grande robustesse qui lui permet de casser les coquilles et ses pattes munies de griffes.
Elles lui servent à immobiliser sa proie mais aussi à se suspendre, dans n’importe quelle position (y compris la tête en bas) pour aller chercher le moindre insecte dans les écorces, les boutons floraux, ou le plus petit interstice d’une espèce végétale ligneuse. Il lui arrive aussi de trouver sa nourriture au sol. En hiver, les mangeoires constituent son lieu de chasse !
La mésange charbonnière est un oiseau très utile au potager de par sa consommation de chenilles.
Ses principaux prédateurs
Les prédateurs de la mésange charbonnière sont nombreux tant chez les mammifères que chez les oiseaux. La martre, la fouine, l’écureuil…s’attaque aux mésanges charbonnières, tout comme le geai, la pie et les corvidés en général, le pic épeiche, les rapaces et en particulier l’épervier. Sans oublier le chat domestique, l’ennemi numéro 1 des mésanges charbonnières.
Pour autant, la mésange charbonnière n’est pas considérée comme une espèce menacée.
La reproduction
Pour compenser les pertes causées par les prédateurs, les mésanges charbonnières ont adopté une stratégie de reproduction basée sur le nombre.
La période de nidification de la mésange charbonnière
La femelle, approvisionnée par le mâle en mousse, feuilles, poils et plumes, construit le nid d’avril à juin. Deux pontes par saison y sont abritées.
Ses lieux de ponte
Les mésanges charbonnières sont cavernicoles, ce qui signifie qu’elles nichent dans des cavités, à l’abri des regards. Les nichoirs leur conviennent parfaitement, pourvu qu’ils soient dotés d’un trou d’entrée d’au moins 25 mm. Les boîtes aux lettres sont aussi des lieux de nidification parfaits.
Un nichoir spécialement adapté pour les mésanges
Plus grandes que ses cousines bleues, noires ou huppées, la mésanges charbonnières ont besoin d’un nichoir avec un trou d’ouverture d’au moins 25mm.
Pour les attirer dans votre jardin, nous vous proposons un joli nichoir en bois de pin surmonté d’un toit en cuivre.
Les femelles y pondent d’importants nichées ( de 5 à 12 œufs) pour contrer les risques de la prédation. Souvent, on dénombre deux nichées par saison. L’incubation est rapide, entre deux à trois semaines.
L’évolution des poussins
Une fois nés, les poussins se développent très vite, essentiellement nourris de chenilles. En trois semaines, ils acquièrent leur indépendance et prennent leur envol. À la condition que les pics épeiches ne se soient pas attaqués aux œufs ou aux bébés.