Avec la mésange charbonnière, la mésange bleue (Cyanistes caeruleus) est certainement le passereau le plus rencontré autour des mangeoires en hiver. Elle fréquente aussi très assidûment les nichoirs dotés d’un trou d’envol de 27 à 30 mm.
Description générale de la mésange bleue
Avant d’entrer dans une description détaillée, sachez que la mésange bleue est le seul passereau qui associe le bleu, le jaune et le blanc dans son plumage.
Autant dire qu’elle est précieuse et toujours passionnante à regarder évoluer autour des mangeoires et des nichoirs.
Sa classification
La mésange bleue est, comme sa cousine la mésange charbonnière (Parus major), un passereau de la famille des Paridés, une famille constituée de 14 genres et 64 espèces, toutes nommées mésanges.
Elle appartient au genre Cyanistes qui regroupe des mésanges à queue courte et au plumage bleu.
Ses caractéristiques physiques et son plumage
Avec une longueur de 12 cm pour une envergure de 12 à 14 cm et un poids de 9 à 12 g, la mésange bleue est un oiseau de petit gabarit.
Elle se reconnaît facilement à la couleur bleue présente sur la calotte, les ailes et la queue. Le blanc apparaît sur les joues et le bord de la tête et la jaune sur la poitrine. Quant au dos, il est verdâtre.
Les mâles et les femelles sont difficiles à distinguer : la seule différence réside dans le bandeau de l’œil, noir chez le mâle, bleu chez la femelle. Les mésanges bleues possèdent un petit bec court.
Son chant
Les mésanges bleues se distinguent à l’ouïe grâce à leurs « tsi-tis » relativement aigus. Leur chant reprend plus ou moins la même sonorité mais en la prolongeant.
Habitat et alimentation de la mésange bleue
La population française des mésanges bleues est essentiellement sédentaire. Dès l’automne, des spécimens venus d’Europe du nord arrivent en force sur notre territoire.
La mésange bleue est en outre très grégaire en hiver.
Sa répartition géographique
La mésange bleue est une espèce typiquement européenne, présente sur tout le continent. Elle est également présente sur tout le territoire français.
Ses lieux de vie
La mésange fréquente prioritairement les zones boisées de feuillus, les haies, les bosquets et les bocages, mais aussi les parcs et les jardins privés, y compris urbains. On ne la rencontre jamais dans les forêts de conifères.
Un nichoir adapté pour les mésanges bleues
Comparée à ses consœurs plus grandes, comme la mésange charbonnière, la mésange bleue, de taille plus modeste, requiert un nichoir doté d’une ouverture d’au moins 25 mm.
Pour la faire venir dans votre espace vert, nous vous suggérons un charmant nichoir en bois de pin, coiffé d’un toit en cuivre.
Elle est peu farouche et très familière : des nuées de mésanges bleues partagent les mangeoires avec les mésanges charbonnières en hiver.
Et, au printemps, la mésange bleue adopte facilement un nichoir pour sa couvée, ou bien une simple boîte aux lettres.
Son régime alimentaire
Au printemps et en été, la mésange est insectivore et nourrit principalement de chenilles, d’araignées, de mouches, de larves, de charançons…En hiver, elle passe à un régime granivore qui lui permet de s’adapter facilement à la nourriture des mangeoires.
Elle a une prédilection pour les graines de tournesol, mais aussi les graisses végétales, les cacahuètes, les noix et les noisettes. Elle peut se nourrir de baies, de bourgeons, et de fruits sauvages.
Le comportement et la structure sociale de la mésange bleue
Nos mésanges bleues sont des oiseaux sédentaires qui restent tout au long de l’année au même endroit.
Sa vie sociale
Suivant la période de l’année, les mésanges bleues changent de mode de vie. Elles évoluent en couple au printemps, puis en famille, avant de constituer des bandes en automne et en hiver.
Elle n’est territoriale qu’au moment de la reproduction.
Ses techniques de chasse
La mésange bleue est une acrobate : elle a l’habitude d’aller débusquer ses proies sous le feuillage, tête en bas. Elle adopte cette position caractéristique sur les mangeoires en hiver.
Ses prédateurs
Comme la mésange charbonnière, la mésange bleue est soumise à de nombreux dangers et très vulnérable.
À commencer par les chats domestiques qui chassent plus par instinct que par faim.
Ensuite, les rapaces diurnes et nocturnes comme l’épervier, les chouettes et les hiboux peuvent aussi s’en prendre aux mésanges bleues. Tout comme les corvidés et les pies qui pillent les nids.
Les mustélidés (la fouine et la martre) s’attaquent aussi aux mésanges bleues.
La reproduction de la mésange bleue
Face aux nombreux dangers encourus par son espèce, la mésange bleue a basé sa stratégie de reproduction sur le nombre de couvées et d’oisillons. C’est une variété cavernicole
Sa période de nidification
La mésange bleue choisit son site de nidification vers la mi-avril. En général, elle fera deux nichées par an donc la période de nidification s’étale jusqu’en juin.
Le mâle séduit la femelle avec une parade nuptiale et ils construisent ensemble le nid.
Son lieu de ponte et son nid
Le nid adopte une forme en coupe, constitué de brindilles et de mousse à l’extérieur, de poils et de plumes à l’intérieur.
La mésange bleue le construit dans un trou d’arbre ou de mur.
À défaut, elle niche dans n’importe quel trou ou anfractuosités laissés par l’homme (des tubes creux, une boîte aux lettres, derrière un volet…et dans un nichoir doté d’un trou de 27 à 30 mm).
On compte de 6 à 12 œufs par couvée. La femelle les couve pendant 2 semaines, nourrie par le mâle.
L’évolution des oisillons
Après éclosion, les oisillons restent au nid pendant environ 3 semaines. Pendant cette période, les parents se relaient pour les alimenter.
Après l’envol, ils restent autour du nid et sont encore nourris pendant une semaine par les parents. Ensuite vient l’heure de l’autonomie…