Publié le 28 septembre 2023 par Nicolas.
Avec les dérèglements climatiques, le jardinier doit s’adapter à des changements déconcertants de températures. La culture sous serre permet de contrôler la croissance des plantes en les protégeant des conditions climatiques défavorables, notamment du froid, du gel et de la neige.
Sous abri, les plantations peuvent être cultivées plus tôt au printemps et plus tard en automne, voire toute l’année dans certaines régions. Attention, toutefois à respecter les bonnes pratiques. Suivez le guide !
10 choses à ne pas faire dans une serre
- Ne pas préparer le sol de sa serre (hors conteneurs)
- Ne pas renouveler la terre
- Trop ou pas assez de luminosité
- Implanter la serre à l’ombre
- Trop ou pas assez d’humidité
- Ne pas ventiler la serre
- Ne pas désherber
- Mal espacer plants dans la serre
- Surcharger la serre en plantations
- Semer trop tôt
Les techniques de jardinage en serre
Maintenant que nous avons listé les 10 choses à ne pas faire dans une serre, évoquons les techniques à mettre en place pour réussir vos cultures sous serre.
Choisir des contenants adaptés
A moins de cultiver ses plantes directement en terre dans la plate-bande, il est nécessaire de se procurer des récipients : caissettes en plastique, en tourbe, en polystyrène ou en bois, pots et godets en plastique, en terre cuite, en tourbe, en polystyrène ou en carton. Choisissez leur diamètre en fonction de la taille de vos plantes et évitez de juxtaposer des pots de matière différente, car cela rend l’arrosage un peu compliqué.
La bonne trouvaille : les sacs de plantation
C’est la bonne découverte de ces dernières années. Nous utilisons les sacs de plantation dans la serre car, munis de anses, ils sont plus faciles à déplacer si besoin. Comme les autres pots, ils sont lavables et réutilisable d’une année sur l’autre.
La matière est solide et nous ne remarquons pas d’usures d’une année sur l’autre. Et surtout, la matière micro-aérée des sacs permet à la plante de respirer pour mieux développer son système racinaire. Pas d’enroulement des racines comme dans les conteneurs en plastique. Voir les sacs de plantations. Ils sont recyclable et adaptéd à tous types de culture, été comme hiver.
La multiplication des plants
Par semis de graines
C’est une solution économique. Achetez des graines et préparez un bon compost U/C pour graines ou un mélange à base de tourbe. Procurez-vous des caissettes standard (35x22x30 cm) ou des récipients en bois ou plastique.
Remplissez le fond de tourbe et ajoutez le compost bien tiède et humide jusqu’au bord. Pressez ensuite avec une planche de bois pour obtenir une surface unie. Arrosez et laissez égoutter.
Disposez ensuite les graines à la surface bien espacées et pressez-les légèrement. Arrosez en brouillard fin, recouvrez d’une feuille de papier ou de verre. Gardez à une température de 15° à 20°C. Dès que la germination est terminée, installez les caissettes sur une tablette à l’abri des rayons du soleil.
Par bouturage ou division de vieilles plantes
Il s’agit de prélever des fragments d’une plante pour former des plantes indépendantes. Le moment propice pour le prélèvement des boutures est la période où la plante grandit le plus vite. L’extrémité des pousses latérales et le sommet de la tige principale font les meilleures boutures.
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Cassez la bouture à la main ou avec un couteau désinfecté, sur une longueur de 7 cm. Placez les boutures dans des caissettes ou des terrines remplies d’un mélange de sable, de tourbe, de fibre de coco. Faites un trou avec un plantoir et placez les boutures à 7 cm de distance.
Arrosez et maintenez une atmosphère humide et confinée, une température de 13° à 15°C. Une fois qu’elles se sont enracinées, aérez de plus en plus et installez-les sur une tablette. La mise en pot sera alors possible.
Le rempotage
Une fois que les plantules ont grandi, que les boutures sont bien enracinées, il faut les transférer dans des pots adaptés (environ 5 cm de plus). Ce moment varie en fonction de la croissance de la nouvelle plante et de la quantité de racines formées.
Enlevez très délicatement les plantules et les boutures avec un plantoir. Faites des trous dans les pots préparés avec de la terre et du compost, humidifiez les mottes et placez-les. Tassez bien et arrosez.
Placez les pots sur une tablette les uns contre les autres, afin de créer un micro-climat et espacez-les au fur et à mesure de leur croissance. Il est indispensable d’endurcir les plantes dans un châssis froid ou dans une serre non chauffée bien ventilée avant de les planter en extérieur.
Utiliser le bon compost
Le compost doit procurer à la plante fixation et stabilité, et à ses racines eau, air et éléments nutritifs. La majorité des plantes de serre ont besoin d’un compost qui retient l’humidité et qui est bien drainé.
Le plus simple est d’acheter un compost spécial pour les plantes en serre. Il existe des composts à base de terre qui sont des mélanges de terreau stérilisé, de tourbe et de sable ainsi que des composts sans terre, à base de tourbe avec du sable et des graviers et aussi des composts polyvalents destinés au semis et au rempotage.
Les plantes ont aussi besoin d’éléments nutritifs tels que l’azote, le phosphate et le potassium en grandes quantités, le magnésium, le calcium et le soufre en quantités moyennes et des oligo-éléments en petites quantités. Laissez se réchauffer le compost dans la serre, avant de l’utiliser.
Nourrir les plantes
Dans le milieu clos de la serre, les plantes sont cultivées en pot et leurs racines sont plus à l’étroit qu’en pleine terre. Il faut donc leur fournir des engrais pour assurer leur croissance.
Utilisez en général des engrais liquides concentrés que vous diluerez dans de l’eau, une ou deux fois par semaine en été, une ou deux fois par mois en hiver. Certains engrais liquides sont dits foliaires car ils agissent aussi sur les feuilles. Ils sont utilisés pour les boutures en vaporisant le feuillage, à l’abri du soleil.
L’arrosage des plantes en serre
Les plantes sont plus vulnérables à la sécheresse dans une serre qu’à l’extérieur.
Leur équilibre dépend de la quantité d’humidité du compost. Veillez donc en fonction des espèces cultivées à maintenir une bonne hydratation en tâtant le compost qui ne doit pas être sec en profondeur. En règle générale, les plantes ont plus besoin d’eau pendant leur période de croissance (deux fois par jour). Des hygromètres peuvent vous aider à mesurer les besoins en eau de vos plantes.
Effectuez votre premier arrosage le matin et si nécessaire le second avant la fin d’après-midi. N’utilisez pas d’eau très froide (l’eau de réserve récupérée dans la serre est idéale). Versez de l’eau jusqu’au rebord du pot pour qu’elle s’infiltre dans tout le compost.
Parasites et maladies
La serre offre une atmosphère favorable aux plantes, mais aussi aux parasites et maladies. Il est donc très important de contrôler votre serre. Les plantes en serre seront plus facilement atteintes si elles reçoivent trop ou trop peu d’aliments, si elles ont un excès ou un manque d’eau, si la serre est trop ou trop peu chauffée, si l’hygiène est absente.
Les parasites de serre s’attaquent soit à des fragments de plantes (limaces, chenilles, pucerons) soit sucent leur sève (cochenilles des serres).
La présence des parasites suceurs est plus difficile à déceler ; le miellat, la fumagine, des feuilles déformées sont des indices. Les maladies de serre causées par des champignons, des bactéries ou des virus peuvent fortement nuire à la croissance des plantes.
Utilisez avec précautions les pesticides, les insecticides et les fongicides. N’hésitez pas à demander conseil à un spécialiste. Certains ont recours à des traitements biologiques ; ceux-ci sont efficaces si la serre est à une température de plus de 18°C.