Dotée d’un plumage tricolore en blanc, gris et noir, et d’une longue queue continuellement agitée de mouvements, la bergeronnette grise se rencontre souvent près des cours d’eau, non loin des habitations et de l’homme.
Description générale de la bergeronnette grise
Très commune dans les zones humides de toutes sortes, la bergeronnette grise (Motacilla alba) est un oiseau qui allie élégance et grâce de par son plumage tout en sobriété et sa longue queue effilée.
Sa classification
La bergeronnette grise est un passereau de la famille des Motacillidés qui se caractérisent par leur longue queue et leurs longues pattes.
Ce sont des oiseaux au plumage discret qui fréquentent essentiellement des milieux herbacés ouverts, étroitement liés à l’eau.
Son nom est issu de sa propension à suivre les troupeaux…et les bergères. Autrefois, on la nommait aussi la lavandière grise car elle se rencontrait souvent près des lavoirs.
Ses caractéristiques physiques
Petit passereau de 19 à 27 grammes, la bergeronnette grise revêt un plumage constitué de trois couleurs tout en discrétion.
Le gris orne son dos tandis que son ventre est blanc et sa calotte, sa bavette et sa nuque sont noires.
La bergeronnette grise se reconnaît aussi à sa longue queue typique blanche et noire, continuellement agitée de mouvements de balancier, et à la bande blanche qui s’étire sur sa face jusqu’à l’épaule.
Mâle et femelle sont pratiquement identiques, même si Madame a le dos d’un gris plus clair.
En termes de mesures, la bergeronnette grise mesure 18 cm de long pour une envergure de 25 à 30 cm.
Son chant
Le chant de la bergeronnette grise est assez confus, constitué de sons gazouillants et de cris stridents. Quant à sa voix, elle se construit sur des « tsli-vitt » assez aigus.
Habitat et alimentation de la bergeronnette grise
Si la bergeronnette affectionne les zones où l’eau est présente, elle se rencontre aussi dans les villes, entre autres dans les parcs où elle s’installe pour dormir.
Elle a aussi une prédilection pour les terrains de golf bien tondus !
Sa répartition géographique
La bergeronnette grise est présente dans la majeure partie de l’Europe et en Asie. Les nicheurs français hivernent dans le Sud ou en Afrique du Nord tandis que les populations du nord du continent affluent également vers le Sahara vers la mi-octobre.
En mars, la migration de retour bat son plein. La bergeronnette grise est donc un oiseau migrateur partiel et diurne.
Pendant les migrations, elles se rassemblent en groupes près des sources de nourriture ou dans des dortoirs urbains.
Ses lieux de vie
Les bergeronnettes grises élisent domicile essentiellement près de l’eau et des hommes, sur les rives des lacs, des étangs ou des rivières, y compris sur les littoraux.
On peut aussi l’apercevoir dans les zones ouvertes à la végétation basse, près des routes ou des habitations, dans les champs irrigués, ou dans les jardins et les parcs des villes.
Son régime alimentaire
La bergeronnette grise est purement insectivore et se nourrit d’invertébrés tant terrestres (coléoptères, diptères, hyménoptères, araignées, escargots…) qu’aquatiques.
Sur l’eau, elle capture des mollusques, de petits crustacés, des vers… à la surface de l’eau ou dans la vase. Très rarement, elle peut aussi s’alimenter de quelques graines.
Le comportement et la structure sociale de la bergeronnette grise
Comme la bergeronnette grise ne craint pas la présence de l’homme, il est possible de la croiser près d’une mare ou d’un ruisseau, ou encore non loin du tas de compost ou de fumier à la recherche de quelques proies.
Sa vie sociale
La bergeronnette grise évolue essentiellement seule ou en couple. C’est seulement pendant les migrations qu’elle se regroupe avec ses congénères dans des reposoirs, arbres, roselières ou abris urbains.
Pendant la période de reproduction, la bergeronnette grise devient plus territoriale.
Elle défend sa zone avec constance, se montrant parfois agressive avec ses compagnons ou même d’autres espèces.
Ses techniques de chasse
Les bergeronnettes grises se nourrissent au sol qu’elles arpentent à la quête d’un insecte. Pour se déplacer, elles balancent la queue et la tête de haut en bas.
Elles peuvent aussi les attraper au vol, à faible hauteur, simplement en sautant. Enfin, elle chasse dans l’eau ou la vase au dessus desquelles elle volette.
Ses prédateurs
La bergeronnette grise a un unique prédateur sauvage, l’épervier. Mais les chats domestiques s’en prennent aussi à ce passereau qui se rapproche souvent des habitations ou des fermes.
Elle se montre également très sensible aux insecticides.
La reproduction de la bergeronnette grise
La saison de reproduction de la bergeronnette grise s’étire de mars à août, période au cours de laquelle le couple peut s’occuper de trois couvées.
Sa période de nidification
Dès le mois d’avril, la femelle se met en quête d’une cavité naturelle pour construire le nid dont elle choisit l’emplacement.
C’est elle qui construit le nid, parfois aidée par le mâle.
Son lieu de ponte et son nid
Un trou dans un muret ou un arbre, une poutre dans une grange, un espace sous un pont ou dans une habitation…peuvent suffire pour installer le nid.
Comme l’espace doit être semi-fermé, il est tout à fait possible que la femelle investisse strong>un nichoir mis à sa disposition dans un abri quelconque.
Le nid est construit de brindilles, de racines et de mousses, et garni de plumes et de poils. La femelle y pond de 5 à 6 œufs blanc gris qu’elle couve seule.
La nuit, elle peut s’absenter du nid pour se nourrir. L’incubation des œufs dure environ deux semaines.
L’évolution des oisillons
Une fois les poussins éclos, ils sont alimentés par les deux parents qui se relaient auprès de leur progéniture, tout au long de la journée, en de multiples allers et retours. Ce nourrissage dure deux semaines.
Lorsqu’ils quittent le nid, ils restent encore dans les parages, toujours nourris par les parents pendant une semaine. Avant de prendre leur indépendance…