Publié le 17 octobre 2023 par .
Certaines sont très connues et répandues, d’autres sont plus discrètes, mais ont un charme qui ne vous laissera pas insensibles lorsque vous les aurez découvertes. Voyageons ensemble au pays des plantes de terre de bruyère.
Les rhododendrons
Ce sont les plus typiques parmi les espèces arbustives. Originaires des montagnes himalayennes, ils ne sont apparus sur notre sol que vers la fin du XIXè siècle.
On en dénombre aujourd’hui quelque mille espèces ! Parmi celles-ci, il en est une qui mérite un gros plan, car elle est de toute beauté et très en vogue actuellement.
Le Rhododendron yakushimanum est un arbuste à végétation moyenne qui fleurit en mai. Ses fleurs sont rose vif en boutons, puis pâlissent pour s’ouvrir complètement blanches. Très abondantes, elles dominent un feuillage persistant qui, d’argenté lorsqu’il est jeune, devient vert brillant avec un revers marron duveteux.
Il se plaît aussi bien en massif qu’en potée, ce qui permet de l’installer sur une terrasse. Les obtenteurs ont créé de nombreux hybrides aux coloris rouges, jaunes, pourpres, roses.
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Les azalées
Elles appartiennent au même genre que les rhododendrons, mais on continue malgré tout à faire une différence.
Ces plantes se divisent en deux catégories : les espèces à feuilles caduques et celles qui ont des feuilles persistantes.
Les premières sont sans doute les plus intéressantes dans un jardin. Alors même que les derniers froids sont encore dans les mémoires, elles se parent d’une multitude de petites fleurs qui viennent avant les feuilles, couvrant la ramure d’une explosion de coloris pastel dans les jaunes et les orangés.
Baptisées azalées de Chine, ces plantes ne dépassent guère 1,20 à 1,50 m de hauteur. Elles sont à placer sur le devant des massifs. Les azalées à feuilles persistantes, appelées azalées japonaises, fleurissent en avril et mai. La variété des coloris est très large, allant du blanc au violet en passant par le rouge et le rose.
En automne, certaines espèces ont un feuillage qui prend de jolies tonalités augmentant l’intérêt de ces espèces dont il existe de très nombreux hybrides.
Les camélias
Apparentées à la famille du thé, originaires de Chine, de Corée, du Japon et, en général, de tout le Sud-Est asiatique, ces plantes de terre de bruyère se jouent du froid, n’hésitant pas à ouvrir leurs corolles en plein cœur de l’hiver dans les régions tempérées.
Immortalisée par Alexandre Dumas fils dans la Dame aux Camélias, la fleur de cet arbuste fut une fleur coupée très populaire.
Il en existe de nombreuses espèces parmi lesquelles le Camellia japonica est le plus répandu.
Ses fleurs simples, doubles, en forme de pivoine ou imbriquées, offrent des coloris qui varient du blanc pur au rouge foncé en passant par le rose. Le Camellia sasanqua s’épanouit en automne et produit des fleurs parfumées.
Moins difficile que le précédent, il préfère le plein soleil où sa floraison est plus abondante. Très vigoureux, il peut être palissé sur un treillage pour habiller un mur.
Les hydrangeas
Plus connus sous le nom d’hortensias, ces arbustes s’acclimatent facilement dans toutes les régions françaises, car ils se contentent d’un sol neutre, même si une terre légèrement acide leur profite davantage.
Blanches, bleues, roses ou rouges, leurs têtes sont composées de fleurs stériles et de fleurs fertiles. Ce sont surtout les secondes que l’on admire.
Les plus répandus sont les Hydrangea macrophylla, les hortensias des fleuristes. Ils présentent des inflorescences en boules ou plates selon les variétés, les plus connues, dans ce type, étant celles du type ‘Mariesii’.
L’Hydrangea paniculata est un original
Ses fleurs ont une forme de cône qui les fait ressembler un peu à celles du lilas. Enfin, l’Hydrangea petiolaris est un grimpant qui s’accroche seul sur son support grâce à ses crampons. En juin, il se couvre de grands corymbes blancs.
Les magnolias
Venu de la nuit des temps, cet arbre doit son nom à Pierre Magnol, un célèbre botaniste qui fut le premier à classer les plantes par famille.
Comme pour les azalées, il existe des magnolias à feuilles caduques et des espèces à feuilles persistantes. Les premières, parmi lesquelles le Magnolia x soulangeana est le plus connu, portent des fleurs avant même que les feuilles apparaissent.
Dans les tons blanc-rosé plus ou moins soutenu, elles se présentent sous forme de gobelets qui s’évasent au fur et à mesure de l’épanouissement. Le Magnolia stellata est également un annonciateur du printemps, avec de petites fleurs en étoile d’un blanc pur qui recouvrent la totalité de la ramure.
Le Magnolia grandiflora est une espèce persistante, à feuilles vert foncé et brillant sur l’endroit, rouge brun au revers. En été, il émet de grosses fleurs blanches très parfumées.
Les bruyères
Si vous souhaitez avoir un jardin en fleurs tout au long de l’année, plantez des bruyères. Le nombre d’espèces et de variétés est si important qu’il en existe une qui sera épanouie quel que soit le mois et le climat.
Plus de 1 000 espèces sont cultivées de nos jours. Le genre Erica est sans doute le plus important.
Appelée bruyère des Alpes, cette plante présente un port étalé, haut d’une bonne trentaine de centimètres, couvert de fleurs qui s’épanouissent de décembre à avril. C’est aussi l’une des rares espèces à tolérer un peu de calcaire.
Les Calluna sont les bruyères que l’on rencontre dans les grandes forêts françaises. En fleurs de juillet à novembre, elles forment un petit arbrisseau haut d’une soixantaine de centimètres. En les taillant régulièrement, vous favoriserez la floraison.
Le genre Daboecia nous vient d’Irlande et se couvre, de juin à octobre, de très nombreuses clochettes. Cette bruyère est à placer, de préférence, en plein soleil car elle est assez frileuse.
Les érables
Ce sont surtout Acer japonicum et Acer palmatum, tous deux désignés sous le nom
d’érables du Japon, qui nous intéressent ici. Le premier est un petit arbre qui avoisine les 1,50 m à 2 m de hauteur.
En automne, son feuillage, de vert, devient rouge carminé, avant de tomber car il est caduc.La floraison, qui vient en mai, est insignifiante.
L’Acer palmatum est un peu plus haut et présente des feuilles très découpées, légères, qui prennent une coloration rouge cramoisi en automne.
L’effet est très spectaculaire. Ces deux érables sont à placer de préférence à mi-ombre, bien que ce soit le soleil qui accentue le rougissement du feuillage. Ils demandent aussi beaucoup d’eau, surtout en été.
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Les piéris
Ils sont peut-être un peu moins connus parmi les plantes de terre de bruyère, mais ce sont des arbustes magnifiques à toutes les époques de l’année.
En naissant, leurs feuilles ont un coloris rouge brun que le feuillage persistant ancien, bien vert, met en valeur.
En mars, arrive la floraison, formée de panicules de petites fleurs blanches, parfois parfumées, qui offrent un très beau spectacle. Le Pieris japonica forme un buisson haut de 1 à 1,50 m, tandis que le Pieris formosa, moins répandu, peut atteindre 4 à 5 m.
Bonus : 3 idées de plantes à découvrir
- L’andromède est un arbuste nain, de la famille des Ericacées (les bruyères), qui présente une silhouette compacte et des fleurs portées par des ombelles roses à blanches situées en extrémité de rameaux. A planter dans une rocaille ou en bordure de massif. La floraison très parfumée du daphné en fait tout son attrait, d’autant qu’elle se produit en janvier et février. Caduc ou persistant selon l’espèce, il s’agit d’un petit arbuste d’environ 1 m de hauteur, très original.
- Le pernettya mérite une place dans votre massif de plantes de terre de bruyère en raison de sa fructification. Les baies apparaissent en automne, rouges, roses ou blanches, dominant un feuillage vert luisant, terminé en pointes dures. L’espèce la plus cultivée est le Pernettya mucronata.
- Le Skimmia japonica est un arbuste destiné aux petits jardins, sa hauteur ne dépassant pas le mètre. Ses fleurs ont une odeur de fleurs d’oranger et s’épanouissent au début du printemps, avant de laisser la place à des petites baies rouge brillant.
