Publié le 21 novembre 2023 par Nicolas.
Comme le rossignol, la grive musicienne est un oiseau chanteur de premier plan, qui se fait entendre dès la sortie de l’hiver. Plus facile à écouter qu’à observer, elle niche tout aussi bien dans les bois que dans les jardins et doit son nom à la richesse de son chant particulièrement complexe.
Reconnaître la grive musicienne
La grive musicienne appartient à la famille des passereaux turdidés. Si son chant est très remarquable, la grive musicienne possède en revanche peu de caractéristiques physiques marquantes.
Mesurant entre 21 et 23 cm de long pour un poids de 65 à 90 g, elle présente des proportions très proches de celles du merle noir. Toutefois, légèrement plus petite et nettement plus trapue et plus claire que ce dernier, la grive musicienne reste très dissemblable du merle avec qui il n’est pas possible de la confondre.
Doté d’un bec long et fort, ainsi que de pattes robustes, ce passereau possède un plumage brun chaud relativement uniforme sur toute la partie supérieure de son corps. Les plumes sont jaunes au niveau de la poitrine et blanc crème sur le ventre.
Le plumage de la poitrine et du ventre est également constellé de tâches brun foncé en forme de V, de pointes de flèches ou de cœurs inversés.
Où trouver la grive musicienne ?
La grive musicienne est présente dans toute l’Europe tempérée. En migration et en hivernage, ce passereau fréquente une grande diversité de milieux ouverts et riches en petits fruits et en invertébrés, comme les espaces agricoles dotés de haies, les jardins, les vergers et les vignobles, les marais, les bords des rivières et les plans d’eau, les maquis et les garrigues…
Il est ainsi possible de l’observer alors qu’elle arpente le sol des pelouses à la recherche de vers de terre, de chenilles, de gastéropodes, d’insectes, de fruits et de graines.
Très craintive, elle ne fréquente pas les mangeoires et elle prend la fuite au moindre bruit ou mouvement suspect.
En période de reproduction, en revanche, la grive musicienne devient forestière. Peu exigeante quant à son habitat, elle s’installe dans les forêts composées de feuillus, de conifères ou de bois mixtes. La grive musicienne installe alors son nid dans les arbres ligneux, à une hauteur généralement comprise entre 2 et 3 m.
Les prédateurs de la grive musicienne
Le premier grand prédateur de la grive musicienne n’est autre que l’Homme.
En effet, à l’instar de toutes les grives, elle est soumise à une forte prédation humaine et elle fait partie des oiseaux les plus chassés dans l’Hexagone, en particulier dans les régions du Sud-Est et du Sud-Ouest.
Largement répandue, cette espèce très commune dans son aire n’est heureusement pas encore menacée. Toutefois, sa chasse intense, associée aux changements climatiques, n’est pas sans risque pour l’évolution future de sa population.
Par ailleurs, les nichées de la grive musicienne sont très sensibles aux ravages des corvidés, des chats et des lérots.
La grive musicienne en hiver, les défis de la saison froide
Si la grive musicienne tolère les climats humides, elle évite toutefois les extrêmes et notamment les secteurs soumis au gel et à l’enneigement prolongé.
Aussi, en fonction du climat de leur lieu de vie, les populations de grive musicienne peuvent être migratrices ou sédentaires.
Celles présentes en France sont partiellement sédentaires, leurs principales zones d’hivernage étant situées sur le pourtour méditerranéen.
La grive musicienne se montre très active durant l’automne et toute la saison hivernale. Au lever du jour, elle quitte sa zone dortoir protégée pour les zones d’alimentation. La recherche de nourriture occupe ainsi une très grande partie de ses journées.