Publié le 26 mars 2024 par Solenne Ricard.
La tomate fait partie des plantes potagères les plus cultivées au potager. Gélive, elle doit toutefois être arrachée à la fin de l’été pour être replantée au printemps suivant. Et pour vous assurer de récoltes abondantes, mieux vaut ne pas la replanter au même endroit chaque année ! Préférez adopter ici la rotation des cultures de tomate.
La rotation des cultures, qu’est-ce que c’est ?
Toutes les plantes potagères ne puisent pas la même quantité de nutriments dans le sol. Par exemple, les tomates sont très gourmandes en azote. Après leur culture, la terre se retrouve donc lessivée de ce nutriment. La rotation des cultures est une technique qui évite justement l’épuisement des ressources du sol.
Par ailleurs, cette méthode ancestrale permet de limiter la propagation des maladies. Par exemple, le champignon responsable du mildiou peut survivre dans le sol tout l’hiver, et ainsi contaminer vos pieds de tomates au printemps suivant.
Pour éviter toutes ces déconvenues, la rotation des cultures propose donc de changer vos plantations de place d’une année sur l’autre, afin de permettre au sol de se régénérer.
Mettre en place la rotation des cultures pour la tomate
Si le principe théorique de la rotation des cultures est assez simple, sa mise en application ne se fait pas n’importe comment.
À noter : dans l’idéal, on préconise d’attendre au moins 2 ou 3 ans avant de replanter des tomates sur la même parcelle du potager.
Comment bien préparer le sol ?
Avant de songer à cultiver de nouveaux légumes à la place de vos pieds de tomates, vous devez préparer le terrain.
- À la fin de l’été, arrachez vos pieds de tomates ainsi que tous les débris végétaux qui se trouvent dans le sol (ce qui évite la propagation des maladies).
- Jetez vos pieds de tomates, mais évitez de les placer dans votre composteur. En effet, les champignons responsables des maladies cryptogamiques (comme le mildiou) survivent parfaitement dans le compost.
- Désherbez proprement la parcelle à la main.
- Enrichissez le sol avec des matières organiques (comme du compost ou du fumier), ou semez un engrais vert (trèfle blanc, moutarde ou seigle…).
Quoi planter après des tomates ?
Le principe de la rotation des cultures veut que le jardinier évite d’installer au même endroit des plantes de la même famille d’une année sur l’autre. À la suite des tomates, on évite donc de planter d’autres solanacées (poivron, aubergine, pomme de terre…).
En revanche, après une culture de tomates, vous pouvez planter :
- des légumineuses, et plus spécifiquement des fèves, des haricots ou des pois qui permettent de reconstituer les réserves en azote du sol ;
- des épinards, qui sont considérés comme des engrais vert capables de nourrir le sol ;
- des légumes racines, tels que les carottes, les betteraves, le radis et les navets ;
- des chicorées, comme les endives, la scarole et les cornettes ;
- des légumes bulbes, tels que l’oignon, l’ail et l’échalote ;
- des salades, comme la laitue, la mâche ou encore la roquette.