Publié le 2 juillet 2024 par Pascale Bigay.

Même si les années ne se ressemblent pas, indubitablement, notre pays connaît un dérèglement climatique certain. D’été en été, la sécheresse s’installe, y compris dans les régions au climat moins chaud. Alors, le jardinier doit adapter ses pratiques culturales pour son potager. Nos conseils.

Récupérer les eaux pluviales, la base du potager

p>L’eau est un bien précieux. Peut-être encore plus, lors des épisodes de sécheresse. C’est pourquoi la récupération d’eau de pluie doit être une évidence. Et le moindre petit toit de cabane de jardin ou d’abri à bois de chauffage est prétexte à installer une cuve et des chenaux

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La terre du potager craque avec la sécheresse.

Il existe des récupérateurs d’eau de 100 à 1000 litres qui devront être placés non loin du potager pour éviter la fatigue.

Privilégiez les récupérateurs munis d’un couvercle pour éviter la prolifération des moustiques, et plutôt opaques pour limiter la formation des algues.

On peut aussi installer un système d’arrosage au goutte-à-goutte ou de tuyaux micro-poreux, très pratique et économique. Et pour les petits jardins, les oyas sont parfaits. Relativement chers, ils se fabriquent facilement avec des pots de terre.

Pensez aussi à récupérer l’eau de lavage des légumes plutôt que la jeter. Voire celle des douches ou du lavage des mains si vous utilisez des produits bio.


Adapter ses cultures à la sécheresse

Certaines plantes potagères, surtout les légumes-feuilles comme les salades ou les épinards, n’apprécient absolument pas la canicule et la sécheresse. C’est pourquoi il est préférable de s’en passer pour adopter des légumes plus résistants, comme le pois chiche, le pourpier, le topinambour, ou les légumes racines (carottes, betteraves, panais…).

D’autres plantes comme la tomate, le melon, le poivron, les courgettes, les aubergines…demandent de la chaleur mais aussi beaucoup d’eau.

Plante impactée par les fortes températures.
Plante impactée par les fortes températures.

De même, il est possible de semer plus tôt ou plus tard dans la saison. La réussite n’est pas toujours au rendez-vous, mais une récolte est toujours possible.

D’autres privilégient les cultures de printemps (petits pois, fèves, épinards…) et d’automne (choux, poireaux…).

Pailler pour conserver l’humidité

Là est le conseil le plus important pour lutter contre la sécheresse au potager. En paillant sans modération, le jardinier limite l’évaporation de l’eau d’arrosage et de pluie et conserve un certain degré d’humidité au pied des cultures. Et, en se décomposant, ce paillage forme de l’humus qui enrichit la terre, et rend le sol plus aéré.

Plusieurs paillages sont envisageables, du moment que la couche est épaisse d’au moins 10 à 12 cm, voire 30 cm.

On peut ainsi multiplier les couches de compost de surface, riche en azote et en eau, de broyat, riche en carbone, de tontes de gazon sèches, de feuilles mortes… Le foin est aussi intéressant pour garder la fraîcheur.

Faire de l’ombre au jardin potager

Pendant les périodes de sécheresse, les légumes craignent la chaleur, c’est un fait, mais ils redoutent surtout les rayons du soleil qui brûlent le feuillage. En ombrant certaines cultures, on baisse très rapidement la température.

C’est pourquoi, il peut être très utile d’apporter des solutions d’ombrage au potager : cagettes retournées pour les petits légumes, voiles d’ombrage, grands tissus ou vieux draps tendus entre des piquets, canisses fixées sur des structures en bois, parasols… tout est possible.

On peut aussi planter des légumes au développement faible et court au pied de plantes plus hautes (maïs, tournesol, topinambour) qui leur procureront une ombre bénéfique.

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