Publié le 5 avril 2022 par Nicolas.
Les températures se font plus douces, les rayons du soleil plus ardents. Les bulbes pointent leur nez… Le printemps s’impose timidement et il vous tarde de réinvestir votre potager. Un potager qui, pendant tout l’hiver, a subi les aléas météorologiques propres à votre région : pluie, gel, neige, froid intense… Le sol est tassé, quelques mauvaises herbes ont poussé.
Pour accueillir vos premiers semis ou plantations, il va falloir préparer le sol de votre potager. Sans vous précipiter pour autant ! Attendez bien que le sol ait absorbé l’excédent d’eau et se soit réchauffé. Ensuite, vous pourrez passer aux choses sérieuses et ressortir grelinette, croc et râteau. On vous explique comment nettoyer, préparer et nourrir votre sol pour avoir de beaux légumes quand la saison sera venue.
Nettoyer la terre du potager
Si vous êtes un jardinier prévoyant et averti, vous avez paillé votre jardin pour préserver le sol pendant l’hiver. Ce paillage d’hiver aura permis au sol de moins souffrir du froid et du gel, il l’aura nourri grâce à la décomposition lente du paillis et il l’aura préservé de la pousse des adventices, c’est-à-dire les mauvaises herbes.
En mars–avril, il est temps de supprimer les restes de paillage pour que le sol, sous les rayons du soleil, sèche et se réchauffe. Évidemment, ne jetez pas ce paillis qui peut être mis au compost.
Si vous êtes un jardinier moins avisé, vous avez laissé le sol de votre potager nu pendant l’hiver. Ne culpabilisez pas pour autant, ce n’est pas grave.
En revanche, les mois de mars et d’avril sont la période idéale pour éliminer toutes les mauvaises herbes qui auraient poussé. Le désherbage manuel est certes quelque peu éreintant mais c’est la meilleure solution pour obtenir un sol propre pour les futurs semis.
Pour autant, vous pouvez conserver, aux abords de votre potager, quelques adventices pas si mauvaises que ça comme les orties, les pissenlits ou les trèfles. Ils attireront les insectes pollinisateurs, bien utiles au jardin.
Décompacter le sol
En hiver, le sol est souvent tassé par les intempéries, pluie ou neige. Il est donc primordial d’y faire entrer de l’oxygène, de l’aérer en profondeur. Sans pour autant trop bousculer les micro-organismes qui œuvrent en toute discrétion dans le sol. Le mot d’ordre est donc de décompacter le sol pour apporter de l’air et casser les mottes. Et en la matière deux écoles s’opposent.
Certains prônent l’usage de la grelinette, de la bio fourche ou de l’aréofourche pour ameublir la terre sans perturber l’écosystème souterrain. Il suffit simplement d’adopter des mouvements d’avant en arrière avec votre outil de jardin bio, ce qui présente l’avantage d’agir superficiellement.
D’autres ne jurent que par le bêchage à la fourche à bec ou fourche-bêche pour ameublir le sol. Le choix vous appartient suivant la nature de votre sol. Plus il est lourd, plus il faudra l’aérer. Veuillez toutefois à ne pas trop le retourner au risque de modifier la structure du sol.
Pour finir, donnez un coup de croc pour casser les mottes qui resteraient et terminez avec le râteau pour affiner le sol. En attendant de commencer les semis en pleine terre ou les plantations, une fois tout risque de gel éliminé, vous pouvez éventuellement poser un carton sur le sol pour éviter la repousse des mauvaises herbes.
Améliorer le sol (facultative)
Peut-être est-ce le bon moment pour bien comprendre la nature de votre sol ? Et pourquoi pas l’améliorer ?
Si votre terre est lourde, dense, collante et argileuse, elle est plus difficile à travailler, se tasse rapidement et est moins rapide à se réchauffer. Pour autant, elle présente certains avantages puisqu’elle retient l’eau, reste fraîche en été et s’avère plus fertile. Pourtant, certains légumes comme les carottes n’apprécient pas les sols lourds. Vous pouvez donc, si vous le souhaitez, faire un apport de sable pour drainer le sol sur 5 cm.
Au contraire, certaines terres sont trop sableuses et ne retiennent pas suffisamment l’eau. Pour rendre votre sol moins filtrant, il faut incorporer un peu d’argile sur environ 25 à 30 cm en surface.
Planifier les cultures
Faire un plan de son jardin peut être très utile pour anticiper ses cultures. Certains légumes tels que les betteraves ou les choux-fleurs ont besoin de temps pour pousser, d’autres comme les tomates ou les poivrons sont plus exigeants en terme de sol.
D’autres comme les courgettes demandent un peu de place. Il faut également veiller à la bonne rotation des cultures pour éviter la propagation de maladies et permettre au sol de se reposer. En bref, faites un plan et gardez-le précieusement d’année en année.
Nourrir le sol
L’apport de compost bien mûr pour fertiliser la terre et plus tard nourrir les légumes est une des étapes clés au potager. Quelques semaines avant les semis, il suffit de recouvrir le sol avec cet amendement que l’on mélange au sol avec le croc. Insistez sur les zones où vous avez planifié de cultiver les légumes gourmands qui vous le rendront bien.
Pour un apport correct, comptez 3 à 4 seaux par m2. Cet apport de compost présente aussi l’avantage d’inciter les micro-organismes à se mettre au travail.
Vous pouvez aussi utiliser du fumier mais il doit être bien décomposé. Pour éviter une erreur, utilisez un fumier en granulés qui est une alternative intéressante.
Commencer les semis
Si vous avez choisi de faire vos propres semis, le mois de mars est le moment idéal pour semer les tomates, les courgettes, les aubergines, les melons…
Faites vos semis au chaud dans un terreau spécial semis ou un mélange de terre de jardin et de sable.
Personnellement je préfère utiliser la grelinette, c’est le meilleur outil pour aéré mon type de sol ( plutôt argileux ).
N’ayant que du fumier frais à disposition, je vais peut être testé les granulés de fumier cette année.
Merci pour cette article !
En effet, la grelinette est un outil efficace au jardin potager.
Je viens de faire retourner mon potager par un fermier du coin, un coup de charrue et ensuite un coup de motoculteur. Il faut dire que je n’avais pas encore fait de potager donc c’est une création.
J’aimerais mettre du fumier, faut peut-être aller voir le paysan d’à côté …