Toutes les fiches de culture

Chou de bruxelles

Avec ses choux pommés miniatures (qui sont en fait des bourgeons qui donneraient des fleurs sans intérêt si on ne les ramassait pas!), le chou de Bruxelles trône en bonne place sur les tables de fin d’année en Angleterre, aux côtés de la traditionnelle dinde. En France, il a longtemps été boudé avant de revenir en force ces dernières années, propulsé par quelques grands chefs. Cet éminent représentant de la famille des Brassicacées porte bien son nom puisqu’il est originaire du plat pays.

Fiche plantation

Famille Brassicacées
Cycle Bisannuel
Semis Mars/Avril
Floraison Juin à septembre
Récolte Variétés précoce : de septembre à novembre
Variété tardive : Novembre à mars
Rendement 1kg/m2
Exposition Soleil
Sol Frais, profond, humide et riche
Entre les plants 50 cm
Entre les lignes 50 cm

Une logique origine belge

Choux de BruxellesLe délicieux et délicat chou de Bruxelles tire son origine d’une banale variété de chou fourragère, produite sur la façade atlantique de l’Europe pour nourrir le bétail.

Une culture qui se pratiquait en particulier dans les grandes plaines maraîchères qui s’étendaient autour de Bruxelles en Belgique.

Au XVIIe siècle, les paysans de Saint-Gilles, un village situé dans la banlieue de Bruxelles, ont l’idée de développer une technique de culture du chou à la verticale affin de nourrir la population grandissante et de contrer la raréfaction des terres cultivables.

Cette création valut aux habitants de Saint-Gilles le surnom de « coupeurs de choux » (kuulkappers). Le chou de Bruxelles est ainsi né mais il ne remporte pas un immédiat franc succès en Europe, car jugé trop amer. Plusieurs sélections permettent d’en démocratiser la consommation mais les Français en consomment encore peu.


Les différentes variétés de choux de Bruxelles

Les différentes variétés de choux de Bruxelles se distinguent en fait par leur période de récolte.

Chou de Bruxelles "Rubine"
Chou de Bruxelles “Rubine” à pommes rouges-violacées à la saveur marquée.
Les variétés d’automne sont les plus précoces car elles se récoltent de septembre à novembre.

On peut citer le « diablo F1 » aux pommes peu serrées limitant ainsi le risque de pourrissement, « Jade », une variété très rustique aux pommes fermes et bien vertes, « le nain de Lyon hâtif », le « Précoce de Fontenay », le « Rubis ».

Les variétés semi-tardives se ramassent en novembre et décembre et se consomment de janvier à mars.

On peut citer le « Sanda », très rustique qui produit des pommes rondes et lisses, le « De Rosny », une variété productive, à l’excellente qualité gustative, ou le « De Groningue » aux pommes rondes assez grosses, très rustique.

Il faut préciser que le gel va améliorer les qualités gustatives des choux de Bruxelles tardifs.

En étalant les plantations et en multipliant les variétés, on peut ainsi déguster des choux de Bruxelles de septembre à mars.


Les bienfaits nutritionnels des choux de Bruxelles

Les avantages à manger des choux de Bruxelles sont nombreux. Peu caloriques, ils sont en revanche très riches en fibres, et notamment des fibres insolubles dont la cellulose qui sont efficaces pour réguler le transit intestinal.

Chou de Bruxelles en cuisineComme beaucoup de choux, de par leur richesse en fibres, on peut aussi reprocher aux choux de Bruxelles leur difficulté à être digérés.

Pour éviter ces inconvénients, il suffit de les faire blanchir une minute dans une eau additionnée de bicarbonate de soude.

Il est également riche en minéraux tels que le potassium, le calcium, le magnésium, le phosphore, le manganèse. Il apporte un lot important de vitamines et en particulier les vitamines C (plus qu’une orange!), B9, essentielle au fonctionnement des systèmes nerveux et immunitaire, K, nécessaire pour la coagulation du sang et la santé des os, A, B5 et E.

Enfin, le chou de Bruxelles contient des polyphénols, des anti-oxydants utiles à la prévention de nombre de maladies.


Savez-vous planter des choux… de Bruxelles ?

Très facile à cultiver et surtout bien adapté aux régions les plus froides, le chou de Bruxelles a tout intérêt à entrer dans les potagers.

cycle de vie du chou de bruxelles
Cycle de vie du chou de Bruxelles, du semis à la récolte.

Peu exigeant en matière de sol et d’arrosage, ce chou à tige haute a aussi l’avantage d’être très productif puisqu’il peut offrir de 20 à 75 petites pommes par pied.

Avant de vous lancer dans la culture du chou de Bruxelles, sachez qu’il aime les bonnes terres de jardin, ni trop acides, ni trop riches en matières organiques. Il n’est donc inutile d’apporter du fumier ou du compost à votre sol. En revanche, on peut ajouter de la cendre pour un apport de potassium. Il n’apprécie pas non plus l’humidité mais aime les situations ensoleillées.


Un semis en pépinière

Le semis se fait en général en pépinière de la mi-mars jusqu’au mois de mai pour les variétés d’automne, et jusqu’au mois de juillet pour les variétés d’hiver. Sous châssis, on peut commencer en février.

On sème en lignes à 1 à 2 cm de profondeur. Semez plutôt clair. Recouvrez ensuite les graines et plombez avec le dos du râteau.

Les graines de choux de Bruxelles lèvent assez rapidement, de 5 à 10 jours après le semis. Si vos semis sont trop serrés, n’hésitez pas à éclaircir un peu pour ne garder que les plus belles plantules.


Le repiquage en pleine terre

Environ un mois après le semis, il est temps de repiquer vos plants de choux de Bruxelles.

Jeune plant de chou de BruxellesAttendez toutefois qu’ils aient quatre ou cinq feuilles pour procéder au repiquage. Choisissez les jeunes plants les plus pourvus en chevelu racinaire.

De même laissez de côté ceux dont le bourgeon terminal aurait été grignoté par un insecte.

Plantez les choux de Bruxelles en les espaçant d’au moins 50 cm. Pour pouvez le faire en tous sens et pas forcément en lignes. Pour une meilleure reprise, vous pouvez praliner les racines. Veillez à bien enterrer les plants jusqu’au niveau du collet.

Comme les tiges des choux de Bruxelles sont hautes, posez des tuteurs qui les aident à se développer.


L’entretien et la récolte des choux de Bruxelles

Un mois après le repiquage, il est recommandé de pailler le sol autour des choux de Bruxelles. Leur croissance étant longue (de l’ordre de 6 mois après le semis), les mauvaises herbes peuvent se montrer envahissantes.

Choux de Bruxelles au potager

L’autre solution consiste à intercaler des plantations de salades et de radis permettent d’occuper le terrain. Bien évidemment, le binage est incontournable. Quant aux arrosages, il ne sont pas nécessaires sauf en période de sécheresse.

Choux de Bruxelles, la récolte !

Les premières récoltes s’effectuent dès septembre pour les variétés hâtives, et après les premières gelées blanches pour les variétés plus tardives. Les pommes doivent avoir un diamètre d’environ 2 à 3 cm. Pour récolter, on commence toujours par le bas, les pommes continuent ainsi à se développer. On ramasse au fur et à mesure des besoins.


Les ennemis et maladies du choux de Bruxelles

Même si le chou de Bruxelles est moins sensible que ses cousins aux parasites et maladies, il peut tout de même subir les attaques de l’altise, de la mouche du chou, de la noctuelle et de la piéride. La meilleure solution pour combattre ces petites bêtes reste le voile anti-insectes.

L’oïdium peut aussi toucher le chou de Bruxelles. A traiter à l’aide de soufre. Quant à la hernie du chou, elle ne se combat pas. Il faut brûler les plants infestés.


Que faire avec le chou de Bruxelles : du jardin à l’assiette ?

Les choux de Bruxelles se consomment essentiellement cuits à l’eau bouillante pendant une quinzaine de minutes après avoir pratiqué une petite incision en croix à la base.

Pour éviter les flatulences qu’ils peuvent provoquer, on les ébouillante d’abord dans une première eau avec du bicarbonate de soude puis on les cuit dans une autre eau. Ou bien à la vapeur pendant 10 minutes.

Choux de Bruxelles rôtis avec du bacon
Choux de Bruxelles rôtis avec du bacon

Ensuite, ils s’accommodent de différentes manières, revenus, sautés et braisés à la poêle dans du beurre, découpés en lamelles et préparés au wok. Il aime aussi la compagnie, dans l’assiette, des oléagineux comme les amandes, les noisettes, les noix. On peut aussi le mélanger avec des châtaignes.

Le chou de Bruxelles aime la compagnie des lardons, du bacon, de saucisses ou de la poitrine fumée. On peut les proposer en purée, en soupe avec des pommes de terre, en gratins à la béchamel, en tartes ou en quiches. Cuits et froids, ils peuvent se manger en salade avec une vinaigrette.

Les choux de Bruxelles se mangent aussi crus. Ils sont moins amers que cuits et seront râpés très finement ou coupés en fines lamelles.

Vos questions, nos réponses

  • Comment cuire des choux de Bruxelles sans odeur ? Comme tous les autres choux, le chou de Bruxelles a tendance à sentir fort à la cuisson. Pour éviter ce désagrément, on peut placer un morceau de pain rassis dans la casserole ou le cuiseur vapeur, ou encore un bouchon de liège. Le bicarbonate de soude élimine aussi les odeurs.
  • Comment nettoyer des choux de Bruxelles ? Il faut commencer par couper le petit trognon puis enlever les feuilles qui semblent abîmées ou flétries. Plongez-les ensuite dans l’eau froide additionnée de vinaigre blanc pour les laver. Égouttez-les et plongez-les immédiatement dans l’eau bouillante pour les cuire.