Terreau potager : pourquoi et comment l’utiliser ?

Publié le 25 avril 2023 par Nicolas.

Votre potager va accueillir de nombreux légumes, qui vont puiser énormément de ressources dans la terre. C’est pourquoi, encore plus qu’ailleurs, je vous recommande d’enrichir le sol de votre potager avec du terreau adapté, qui devra être renouvelé régulièrement, surtout si la terre de votre jardin est plutôt pauvre ou très lourde. Faisons le point sur les bénéfices et l’utilisation du terreau potager !

Le terreau potager, qu’est-ce que c’est ?

Universel, potager ou horticole, il existe de nombreux types de terreaux. Chacun a des propriétés particulières en fonction de son usage.

Tous ont cependant l’avantage d’aérer le sol, de favoriser la reprise de la végétation et, bien souvent, de diminuer la fréquence des arrosages.

Les terreaux sont composés de plusieurs matériaux, dans des proportions différentes selon leur destination :

• la tourbe, qui assouplit et allège la terre tout en retenant l’air, l’eau et les nutriments, d’autant plus si plusieurs types de tourbes sont associés ;
• l’argile, qui retient l’eau ;
• le sable, qui améliore le drainage ;
• les écorces compostées, qui augmentent l’aération et l’oxygénation du système racinaire ;
• les fibres de bois qui allègent le terreau, mais ne doivent pas représenter plus de 20 % du mélange ;
• le fumier, qui est un amendement organique ;
• la fibre de coco, qui aère le terreau et retient l’eau, limitant ainsi les arrosages.

Cette liste n’est pas exhaustive, vous pouvez y trouver aussi de la vermiculite, de la perlite, de la magnésie, de la chaux… Dans tous les cas, le terreau potager a la particularité d’être enrichi d’engrais spécifiquement adaptés à la culture des légumes, c’est-à-dire des minéraux tels que l’azote, le phosphate et le potassium.

A lire également : Comment choisir le terreau du potager ?

Les sachets de terreau que vous pouvez acheter dans le commerce comportent plusieurs indications, entre autres la capacité de rétention d’eau (minimum 50 %), la teneur en matière organique (50 % minimum également) et le taux de ces minéraux « NPK ».

• L’azote (N) fertilise le sol, accélère la croissance et stimule la production de chlorophylle. Il est donc précieux pour les légumes à feuilles.
• Le phosphate (P) renforce les tiges et les racines, tout en les protégeant contre les maladies. C’est tout le système immunitaire de la plante qui se trouve en réalité amélioré.
• Le potassium (K) optimise l’assimilation de l’eau, prévient la sécheresse, favorise la floraison et la fructification. C’est grâce au potassium que la couleur des fleurs et des fruits est plus intense.

Vous pouvez également faire vous-même votre propre mélange, qui va nourrir et enrichir la terre de votre potager, avec des résidus de bois, du fumier, des feuilles mortes, de la paille…

Comment utiliser le terreau potager ?

Je vous recommande de mêler votre terreau potager à de la terre de jardin.

En fonction de sa composition et de sa qualité, vous pouvez y ajouter 30 à 50 % de terreau.

Une terre argileuse, par exemple, aura davantage besoin d’être aérée et allégée.

Le terreau potager, comme la plupart des terreaux, peut être employé en pleine terre ou en pot. Et il est particulièrement adapté aux carrés potagers. En effet, leur sol s’appauvrit rapidement.

Dans ce cas, je vous suggère d’utiliser le terreau potager au moment de la plantation, après avoir recouvert le fond du carré potager d’une couche de matériau drainant (billes d’argiles, pouzzolane, gravier, galets…). Après avoir rempli le carré de terreau, placez les plantes, tassez légèrement et arrosez.

La terre de vos carrés potagers, comme celle de vos cultures en pots d’ailleurs, doit être remplacée tous les 2 à 3 ans.

Vous pouvez recourir aux engrais tout au long de l’année. En revanche, pour que vos plantations profitent au mieux des bénéfices du terreau potager, je vous suggère de le mettre en place plutôt pendant la période de repos végétatif.

Après avoir procédé à la dernière récolte, commencez par décompacter la terre grâce à une fourche-bêche par exemple. Puis, c’est au printemps, avant de planter les premiers semis, qu’il vous faudra préparer votre terre à accueillir de nouveaux légumes.