Publié le 13 juin 2023 par Nicolas.
Au printemps, chaque matin et chaque soir, le merle noir égaie votre jardin de ses sifflements mélodieux. En hiver, vous observez avec bonheur les va-et-vient des mésanges bleues autour des mangeoires, tandis qu’un rouge-gorge mène sa vie de solitaire dans vos massifs..
Ces oiseaux et bien d’autres peuplent nos campagnes et nos villes. Mais finalement quels sont les oiseaux les plus courants dans nos jardins ? Et surtout comment les y attirer ?
Un observatoire pour compter les oiseaux
En 2018, le Centre National de la recherche scientifique (CNRS) et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) alertaient sur la disparition progressive des oiseaux autrefois communs dans nos campagnes.
Certaines espèces ont perdu un tiers de leurs effectifs en 15 ans.
Pour expliquer ce triste constat sont pointés du doigt le développement de l’agriculture intensive, le remembrement entraînant la destruction des haies bocagères ou la disparition des prairies ou des jachères, l’utilisation à outrance des produits phytosanitaires…
En parallèle, certains oiseaux se sont rapprochés de nos jardins et les fréquentent plus assidûment, surtout en hiver. C’est, entre autres informations, ce qu’a constaté l’Observatoire participatif des oiseaux des jardins, lancé en 2012 par la LPO (Ligue de la protection des oiseaux) et le MNHN.
Tout au long de l’année, chacun de nous peut compter les différents oiseaux qui fréquentent son jardin, son balcon ou sa terrasse, ou même un parc public.
En 2012, l’observatoire dénombrait 2979 participants. En 2022, 28463 personnes ont compté les oiseaux.
Grâce aux données récoltées régulièrement ou lors des grands week-ends de comptage, l’observatoire peut ainsi dresser un bilan annuel des espèces d’oiseaux les plus observées dans les jardins.
Les grands comptages nationaux des oiseaux se déroulent toujours les derniers week-ends des mois de janvier et mai. Donc, installez-vous confortablement dans votre jardin pendant une heure et gardez l’œil ouvert!
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet de l’observatoire “Oiseaux des jardins”.
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En installant des nichoirs, vous contribuez à créer un écosystème équilibré et à préserver la beauté de notre environnement.
Les oiseaux les plus communs dans nos jardins
Suivant les saisons, mais aussi suivant les régions, les oiseaux qui fréquentent nos jardins de campagne ou de ville sont légèrement différents.
Pour autant, il est assez simple d’établir un classement des 10 oiseaux les plus facilement observables :
- La mésange charbonnière (Parus major) est un passereau très sédentaire qui va souvent nicher près de l’homme, dans des cavités d’arbre ou de mur ou les nichoirs artificiels dotés d’un trou d’envol de 30 à 32 mm. On la reconnaît à la bande pectorale noire qui sépare le dessous jaune du plumage. Elle se nourrit d’invertébrés (dont les chenilles processionnaires), de baies et de graines
- Le rouge-gorge familier (Erithacus rubecula) se distingue grâce à sa gorge brique. Il niche souvent près du sol, dans des souches ou des entrelacs de racines, dans des zones boisées mais apprécie aussi les nichoirs semi-ouverts. Il se nourrit d’insectes, de vers, de petites graines et de baies
- Le merle noir (Turdus merula) est très présent dans nos jardins depuis un siècle. Le mâle a le plumage noir et le bec jaune, la femelle est brun foncé. Il se nourrit d’invertébrés (surtout les vers de terre), de fruits et de baies
- Le moineau domestique (Passer domesticus) est très répandu en milieu rural et citadin, près de l’homme ou pas. Son nid est souvent simple, construit dans un trou ou une fissure. Il est végétarien et surtout granivore
- Le pinson des arbres (Fringilla coelebs) visite aussi souvent les mangeoires . Le mâle se distingue par un casque gris bleu, la femelle est plus terne. Son régime alimentaire est constitué de graines, de petits fruits d’arbres, de baies et d’invertébrés pour nourrir les petits. Il niche dans un arbre, un arbuste ou une haie
- La tourterelle turque (Streptopelia decaocto) se reconnaît à son plumage gris et son collier noir. Très sédentaire, elle a aujourd’hui colonisé toutes les régions de France. Elle se nourrit de graines au sol et aime fréquenter les mangeoires des poules
- La pie bavarde (Pica pica) se distingue par son plumage blanc et noir à reflets bleutés. C’est une espèce opportuniste tant en matière d’alimentation que d’habitat. Elle cohabite difficilement avec les autres petits oiseaux
- Le pigeon ramier (Columba palumbus) est également appelé palombe. Il s’est installé progressivement dans nos campagnes et les parcs urbains. Il se nourrit essentiellement de graines, de bourgeons et de jeunes feuilles
- Le chardonneret élégant (Carduelis carduelis) se démarque par son masque rouge et un galon jaune sur l’aile. Il apprécie les bosquets feuillus, les vergers et les jardins. Il se nourrit de graines et en particulier des graines de chardon (d’où son nom!) ou de tournesol
Comment attirer les oiseaux dans son jardin ?
Face à la destruction de leur habitat naturel, pour de nombreux oiseaux, notre jardin se veut souvent un refuge préservé où ils trouvent le gîte et le couvert.
À condition de leur réserver bon accueil et de mettre toutes les chances de LEUR côté.
Voici quelques gestes et attitudes élémentaires pour attirer les oiseaux dans son jardin :
- Installer des mangeoires pour nourrir les oiseaux en hiver et des abreuvoirs toute l’année. Ces mangeoires seront remplies de graines diverses, de saindoux ou de fruits de novembre à mars
- Poser des nichoirs adaptés aux différentes espèces à différents endroits du jardin dès l’automne. Ces nichoirs doivent être installés hors de portée de chats et pas trop proches de nos lieux de vie
- Planter des arbustes pour reconstituer des haies où les oiseaux peuvent nicher, se nourrir de baies, se protéger des prédateurs…Pour faciliter la nidification de ces oiseaux, il est préconisé de ne pas tailler sa haie entre le 15 mars et le 31 juillet
- Semer et planter des végétaux mellifères qui attirent les insectes, sources de nourriture pour les oiseaux. Certes, les oiseaux ne font guère la différence entre une chenille ravageuse, des pucerons ou un syrphe, un insecte auxiliaire, mais le bénéfice est toujours supérieur à la perte. De même, vous pouvez planter des tournesols ou des chardons, des plantes qui fournissent des graines
- Supprimer tous les produits phytosanitaires, quoi qu’il en soit, désormais interdits à la vente pour les particuliers
En bref, favoriser la biodiversité dans son jardin permet de (re)voir ces petits oiseaux qui enchantent nos oreilles et nous aident indirectement dans la culture de notre potager. Pour en savoir plus : 5 façons de créer un jardin favorable aux oiseaux
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