Publié le 25 avril 2023 par Nicolas.
Peut-être craignez-vous que votre potager soit trop petit pour pouvoir vous gratifier de nombreux légumes frais ? Détrompez-vous, il existe plusieurs moyens d’augmenter la quantité de vos récoltes. Laissez-moi partager avec vous les 5 plus efficaces !
Optimisez l’espace de votre potager
Les maraîchers ont de très grandes parcelles et ils ont besoin d’accéder à toutes leurs plantations, ce qui explique une culture en rangées, avec des interrangs qui font perdre beaucoup de place. Mais dans un petit potager, non seulement vous n’êtes pas obligé de planter en rangs mais vous avez même tout intérêt à ne pas le faire. D’ailleurs, dans la nature, rien ne pousse en rangs !
Je vous recommande d’associer les légumes de façon dense, en blocs d’environ 1 m, et de les planter en triangle, cela peut vous faire gagner jusqu’à 15 % d’espace. Faites-le avec les espèces grimpantes telles que les tomates, les haricots ou le maïs et semez au milieu du triangle des variétés couvre-sol, comme des radis qui préserveront également l’humidité de la terre.
Bon à savoir :
Vous pouvez ainsi combiner les cultures hautes et basses et même les plantes racines. Ainsi, par exemple, les fraises sauvages apprécieront l’ombre des épinards ou des poireaux.
Pour ajouter une dimension verticale à votre potager et libérer de la place au sol, mettez à profit les surfaces auxquelles vous avez accès (clôtures, murs…) ou créez-en avec des palettes et des treillis. Elles vous permettront de faire pousser des tomates, haricots, petites courges, concombres, kiwis…
Pensez également à une tour à pommes de terre, qui vous donne l’occasion de cultiver ce légume, y compris dans un espace restreint !
Planifiez et organisez vos cultures
Pensez d’avance à la succession des plantations qui peuvent optimiser la production de votre potager. Cela vous permet d’étaler les cultures tout au long de l’année et de gagner de la place en plantant des légumes qui sortiront de terre seulement lorsque leurs voisins auront déjà été récoltés.
Le principe des cultures successives, aussi appelées « cultures dérobées », associe également des plantes à croissance lente et rapide : le basilic au pied des tomates, les radis entre les poivrons… Ainsi, vous pouvez par exemple semer des radis au printemps, puis planter des tomates au même endroit en mai, avant les salades en septembre. N’hésitez pas à établir un calendrier pour vous y retrouver !
Voici mon article dédié à la planification des cultures au potager !
Nourrissez le sol
Au potager, la terre s’épuise rapidement pour vous faire profiter des meilleurs légumes. Il faut absolument l’enrichir, particulièrement pour entretenir les micro-organismes qui participent à sa fertilité.
En début et en fin de saison, ajoutez du compost, qui sera transformé en humus. D’autres amendements peuvent être utilisés, tels que la paille, les feuilles mortes, les restes de tonte, le BRF (bois raméal fragmenté) ou les cendres de bois qui aident à lutter contre les parasites et apportent des nutriments comme le calcium, le phosphore, le potassium et le magnésium. Vous pouvez aussi fabriquer vous-même votre purin d’ortie, qui enrichira la terre en azote, en fer, en potasse et en oligo-éléments.
Limiter les mauvaises herbes :
En ajoutant une bonne épaisseur de matière organique (jusqu’à 15 cm), vous limiterez également le développement des mauvaises herbes, qui pourraient profiter des éléments nutritifs du sol au détriment de vos légumes..
Retrouvez mes conseils pour enrichir la terre du potager !
Choisissez bien les légumes
Nous l’avons vu avec l’organisation de l’espace et des récoltes, pensez également à sélectionner vos légumes pour leur simplicité de culture et leur productivité. C’est le cas, entre autres, des tomates et des haricots.
Si vous choisissez des plantes dont la récolte s’étale dans le temps, vous optimiserez l’occupation du potager tout au long de l’année. Plantez de petits légumes à croissance rapidement parmi de plus gros légumes qui poussent plus lentement. Ainsi, des radis semés au milieu des choux seront ramassés bien avant qu’ils ne se gênent.
Et surtout, ne négligez pas les plantes vivaces, elles ont de nombreux avantages ! Elles sont souvent matures au printemps, plus tôt que les variétés annuelles, et leur récolte dure plus longtemps. En outre, les pieds se renforcent avec les années et sont de plus en plus productifs, c’est le cas par exemple de la rhubarbe ou du raifort. Enfin, bien sûr, comme ces plantes restent en place, elles demandent moins d’entretien.
Pour un potager durable, voici mon choix des 10 légumes perpétuels et plantes vivaces !
Pensez au compagnonnage
Lorsque vous composez vos blocs de culture, gardez à l’esprit que certaines plantes sont complémentaires et offrent les bénéfices de leurs principes actifs à leurs voisines, c’est ce que l’on appelle également les « guildes potagères ». Ces plantes compagnes peuvent être répulsives, lutter contre certaines maladies, attirer les insectes pollinisateurs, stimuler la croissance, apporter des nutriments… Et même modifier le goût de certains légumes ! C’est le cas, entre autres, des poireaux qui donnent des courgettes plus sucrées ou du basilic qui améliore la saveur des tomates (pas seulement en les associant dans votre assiette !).
Les combinaisons de plantes compagnes sont nombreuses, mais notez par exemple que les carottes font bon ménage avec les oignons et les poireaux ou que la carotte éloigne les pucerons des tomates.
Tout savoir sur l’association de plantes amies avec le compagnonnage !