Publié le 4 septembre 2023 par .

Le bouturage, c’est un peu comme de la magie…Cette technique de multiplication permet d’obtenir une plante identique en tous points. Une nouvelle plante qui pourra être plantée ailleurs dans votre jardin, ou offerte à vos proches.

En septembre, de nombreuses espèces de plantes et d’arbustes peuvent être bouturées. Même si le bouturage se poursuit tout au long de l’année.


C’est quoi exactement le bouturage ?

Le bouturage, c’est un peu une technique de clonage. En effet, à partir d’une simple tige (ou feuille, ou racine), on peut obtenir la même plante. Avec la multiplication par bouturage, une plante garde les mêmes caractéristiques de couleur, de forme, de taille

Le bouturage permet de cloner fidèlement une plante. Une alternative économique et simple.
© Le bouturage permet de cloner fidèlement une plante. Une alternative économique et simple.

Cette particularité est très intéressante pour les variétés horticoles qui restent ainsi identiques. Alors qu’avec le semis, on perd certaines qualités qui ne sont pas reproduites fidèlement.

Outre cet indéniable avantage, le bouturage s’avère également facile à mener. Et surtout très économique car il permet de renouveler une plante vivace un peu vieillissante ou de dupliquer des végétaux à moindre coût.


Différentes techniques de bouturage suivant les espèces de végétaux

D’emblée, il est important de préciser qu’il est possible de bouturer une plante à partir d’une tige, d’une feuille ou d’une racine. Mais la technique la plus commune reste le bouturage de tiges. Et là encore, il existe trois techniques suivant le type de plantes :

  • Les boutures herbacées se font sur des tiges jeunes, encore vertes. Ce bouturage se pratique au printemps, essentiellement entre mai et juin sur des vivaces comme les pélargoniums et géraniums vivaces, les surfinias, les campanules, les asters, les hélianthèmes…
  • Les boutures semi-ligneuses ou semi-aoûtées se font sur des pousses de l’année qui ont commencé à faire du bois, c’est-à-dire à se lignifier. Ce bouturage se pratique de la mi-août à fin septembre
  • Les boutures à bois sec se font sur des arbres ou des arbustes entre novembre et février puisqu’elle intervient lorsque la plante est en repos végétatif. Les feuilles doivent être tombées. Elle se pratique pour les aulnes, les figuiers, les noisetiers…

Le bouturage à partir de feuilles concerne les plantes succulentes et de nombreuses plantes d’intérieur. Et le bouturage de racines les plantes aux racines drageonnantes comme les phlox, les lilas, le sureau, les framboisiers, les anémones du Japon…

Le bouturage de tiges pas à pas

Le bouturage de tiges se pratique toujours plus ou moins de la même façon :

  • Prélevez sur la plante mère une tige de 10 à 15 cm de longueur, juste au-dessus d’un nœud, c’est-à-dire le point d’attache d’un rameau sur une tige
  • Supprimez les feuilles inférieures pour ne laisser que deux ou trois feuilles à l’extrémité de la tige, mais aussi les fleurs ou les boutons floraux s’il y en a
  • Remplissez de petits pots d’un substrat très léger, terreau spécial semis ou mélange de terreau et de sable
  • Humidifiez le substrat et faites un trou avec un crayon
  • Plantez la bouture dans le trou
  • Tassez bien le substrat autour de la tige avec les doigts
  • Installez le pot à un endroit lumineux (mais sans soleil direct) sous un abri pour éviter l’excès d’humidité en cas d’intempéries.

Quelques conseils pour réussir ses boutures

Même si le bouturage reste relativement facile à pratiquer, quelques conseils s’avèrent utiles pour mettre toutes les chances de votre côté pour une meilleure reprise de la plante.

Pour commencer, il est primordial de prélever les tiges à bouturer avec un sécateur bien aiguisé pour faire une coupe franche et nette. Ce sécateur doit en outre avoir été nettoyé et désinfecté à l’alcool à brûler pour éviter tous risques de transmission de maladies. De même, les tiges prélevées doivent être parfaitement saines.

Pour un bouturage réussi, utilisez un sécateur propre et aiguisé et maintenez une humidité optimale.
© Pour un bouturage réussi, utilisez un sécateur propre et aiguisé et maintenez une humidité optimale.

Une fois les boutures faites, il faut les arroser en pluie fine régulièrement, sans pour autant détremper le substrat. Pour garder une certaine forme d’humidité, il est possible de placer sur les pots des bouteilles en plastique coupées ou des sacs en plastique. Il s’agit du bouturage à l’étouffée. Pensez toutefois à aérer la bouture tous les deux à trois jours.

Pour accentuer les chances de reprise, il est envisageable d’utiliser une hormone de bouturage dans laquelle sera trempée la bouture avant sa plantation. Cette hormone reste facultative.

Certains arbustes comme le laurier-rose ou le papyrus se bouture directement dans un verre d’eau. Une fois que les tiges ont produit des racines, elles peuvent être rempotées. Mais cette technique n’est pas toujours marquée de réussite !

Quelques semaines ou quelques mois après le bouturage, les nouveaux plants peuvent être repiqués en pleine terre ou en pot. Il faut attendre que des bourgeons se développent.


Quelles plantes bouturer en septembre ?

En septembre, on bouture essentiellement les arbustes à tiges semi-ligneuses ou semi-aoûtées :

  • Parmi ces arbustes, on peut citer des arbustes comme les hortensias, les photinias, les buddleias, les abélias, les lauriers-roses, les amélanchiers, les berbéris, les cotonéasters, les éléagnus, les fusains, les hibiscus, les pyracanthas, les santolines, les buis, les spirées, les deutzias, les cistes, les seringats…
  • Parmi les plantes grimpantes, on peut aussi bouturer en septembre le chèvrefeuille, la passiflore, le houblon, la bignone

Enfin, le mois de septembre est la meilleure période pour bouturer vos plus beaux rosiers.

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