Publié le 20 mai 2021 par Nicolas.
Parmi les insectes ravageurs, il en est un qui est particulièrement efficace. C’est la cochenille qui s’attaque tout autant aux arbres fruitiers qu’aux plantes vertes intérieures, aux végétaux ornementaux et même aux plantes potagères.
Sous nos contrées, on rencontre principalement trois types de cochenilles, toutes membres de la famille des Coccidés, qui se délectent de toutes les parties d’une plante. Si les mâles sont inoffensifs, les femelles et leurs larves font un véritable festin des jeunes pousses, feuilles et tiges des plantes. Difficiles et lentes à éradiquer, les cochenilles peuvent toutefois être combattues par des traitements naturels.
Pas une mais des cochenilles
Insectes-suceurs comme le puceron, la cochenille, de l’ordre des hémiptères, colonise les végétaux dont elle stoppe la croissance. Minuscule et discrète, la cochenille infeste très vite les végétaux, tant les feuilles que les tiges, les racines ou les troncs.
Se complaisant dans les endroits humides et chauds, elle aime nos appartements mais aussi les serres. Mais elle peut aussi s’attaquer indifféremment aux rosiers, aux arbres fruitiers, aux arbustes d’ornement, aux orchidées ou aux plantes grasses.
Pour survivre, la femelle et les larves de cochenille se nourrissent de la sève des végétaux qu’elles affaiblissent. Sous nos contrées, on rencontre essentiellement trois sortes de cochenilles :
- La cochenille farineuse : elle vit surtout sous les serres et à l’intérieur mais aussi sur les agrumes et les plantes grasses. Elle a un corps mou, farineux, recouvert de filaments blancs. Elle pond dans un amas cotonneux.
- La cochenille à bouclier : elle apprécie les arbres fruitiers, les agrumes, les noyers, les cactus, les oliviers…Elle est protégée par une coque brune amovible où elle pond ses œufs. Elle ne produit pas de mieillat.
- La cochenille à carapace : elle porte elle aussi une coque mais qui est fixe. Cette cochenille affectionne les arbres et les arbustes comme le tilleul, l’érable, l’hortensia, le magnolia…
Les symptômes qui alertent de la présence de cochenille
Plusieurs signes de trompent pas si vos végétaux sont infestés par une attaque de cochenilles :
- La présence d’amas cotonneux, blanchâtres, sur les feuilles et les tiges. Ces amas sont légèrement poisseux et farineux. De petites gouttes collantes de miellat apparaissent aussi sur les feuilles qui peuvent attirer les fourmis.
- L’observation de petites coques brunes et, si vous avez une bonne vue, de minuscules insectes à l’intersection des feuilles ou le long des nervures.
- Le jaunissement du feuillage qui dépérit
- La présence d’un dépôt noir comme de la suie appelé fumagine.
- La déformation des jeunes pousses.
Si vous apercevez ces symptômes de la présence de cochenilles, agissez vite car les larves se déplacent vite. Certes, vos végétaux ne vont pas totalement mourir mais leur croissance sera ralentie et productions potagères moindres.
Les traitements naturels pour contrer les cochenilles
Avant d’évoquer les traitements naturels contre les cochenilles, sachez que les cochenilles farineuses sont faciles à combattre. En revanche, les cochenilles à coques s’avèrent plus coriaces.
Plusieurs solutions curatives peuvent être envisagées :
- Supprimez les cochenilles avec un coton tige ou un chiffon imbibé d’alcool à 90 ° ou de savon noir. Quant aux coques, vous pouvez les enlever en grattant les tiges légèrement avec un petit couteau.
- Pulvérisez sur vos végétaux un traitement anti-cochenille maison constitué d’un litre d’eau dans lequel vous aurez dilué une cuillère à café de savon noir liquide, une cuillère à café d’alcool à brûler ou de vinaigre blanc et une cuillère à café d’huile de colza. Deux pulvérisations espacées de 30 minutes puis tous les 8 jours.
- Traitez avec du purin d’ortie les plantes extérieures. Essayez aussi l’infusion de têtes d’ail plongées 5 minutes dans de l’eau chaude et qu’on laisse reposer une journée.
- Sortez à l’extérieur vos plantes d’intérieur et passez-les au jet d’eau.
A long terme, vous pouvez aussi mettre en œuvre des méthodes tout aussi naturelles, plus préventives. Entre autres en invitant les prédateurs de ces cochenilles. Il s’agit d’une lutte biologique qui s’avère tout aussi efficace. De plus, vous maintenez une biodiversité et un équilibre dans votre jardin. Les principaux ennemis des cochenilles sont :
- Les coccinelles qui mangent toutes les espèces de cochenilles et à tous les stades de leur développement.
- Les chrysopes aiment particulièrement les minuscules insectes au corps mou.
- Les trips peuvent mettre à leur repas de cochenilles.
- Les mésanges se nourrissent aussi de ces petits insectes.
- Certaines guêpes de type hyménoptères parasitent les larves et les adultes.
- Les punaises sont aussi des prédateurs naturels des cochenilles.
En plantant des plantes hôtes comme la phacélie, l’ ortie, l’achillée, la potentille…et tout autres plantes mellifères, vous attirerez les insectes auxiliaires. Installez aussi des hôtels à insectes, des tas de bois, des nichoirs à oiseaux et semez une prairie fleurie.