Publié le 28 octobre 2023 par .
Maladie moins répandue que la maladie de Lyme, l’encéphalite à tiques progresse cependant de façon inquiétante en France, notamment dans certaines régions. Soyez vigilants, protégez-vous, on vous dit tout !
Qu’est-ce que l’encéphalite ?
Provenant du grec enképhalos, signifiant littéralement « dans la tête », l’encéphale est un terme scientifique désignant le système nerveux central. Quand celui-ci est enflammé, on parle d’encéphalite.
Cette inflammation du cerveau peut être causée par une infection bactérienne (notamment dans le cadre d’une méningite), mais elle est plus généralement due à un virus.
Les symptômes
Les symptômes d’une encéphalite peuvent être confondus avec ceux d’une grippe (fièvre et maux de tête), mais à ceux-ci peuvent parfois s’ajouter une forte somnolence, des pensées confuses et des modifications de la personnalité, des engourdissements, des problèmes moteurs ou des paralysies.
Certains cas graves peuvent être graves ou mortels, une encéphalite nécessite donc un suivi médical.
Arbovirus et encéphalite à tiques
L’encéphalite à tiques est un type particulier d’encéphalite (un des plus fréquents), transmise essentiellement par une tique infectée par un arbovirus.
Les arbovirus forment une grande famille de virus transmis à l’Homme par des arthropodes (moustiques, moucherons piqueurs, tiques…) se nourrissant de sang d’animaux.
Les agents de la dengue et du chikungunya en font partie. La tique sévit de son côté entre le printemps et l’automne, dans certaines régions à risque.
L’incubation dure une à deux semaines, puis la maladie se déclenche comme une grippe, avec des frissons, de la fièvre et des migraines.
Prévention et traitements
L’encéphalite à tiques est malheureusement incurable. Seuls les symptômes de la maladie pourront être soulagés en fonction de leur manifestation et de leur intensité, pour aider la personne atteinte à vivre avec.
Le meilleur moyen de ne pas être touché reste donc de s’en protéger, en évitant soigneusement les piqûres de tiques. Pour cela :
- Évitez les zones à risque entre le printemps et l’automne.
- Si vous devez pénétrer dans une zone à risque, couvrez-vous avec des manches longues et des pantalons longs.
- Aspergez-vous d’un répulsif disponible en pharmacie.
- Après toute sortie en forêt ou dans une zone à herbes hautes, examinez-vous soigneusement.
- Si vous trouvez une tique sur votre peau, retirez-la immédiatement avec une pince à tiques par la tête, en prenant bien garde de ne pas l’écraser (cela multiplie les risques de transmission du virus). Lavez ensuite la zone concernée à l’eau et au savon.
Particulièrement exposées, les personnes travaillant en milieu forestier peuvent se faire vacciner, avec le Ticovac® ou l’Encepur®.
Liste des régions à risque
Une recrudescence d’encéphalites à tiques a été observée en Haute-Savoie depuis 2021.
Mais toute la région Rhône-Alpes est touchée, avec des massifs plus à risques que d’autres, dont le Livradois-Forez, réparti entre Haute-Loire, Loire et Puy-de-Dôme, la Vallée du Trièves en Isère, les Monts du Pilat dans la Loire, mais aussi le Nord de l’Ardèche. Soyez vigilants !