Publié le 15 juin 2023 par Nicolas.
Nourrir les oiseaux du ciel en hiver est une action vitale pour les mésanges (bleues ou charbonnières), rouges-gorges, sittelles et autres moineaux qui passent ainsi la froide saison plus sereinement, assurés d’avoir le ventre plein pour survivre au froid.
Ce nourrissage s’avère aussi un plaisir pour vous tant les va-et-vient de cette faune aviaire sont réjouissants. Pourtant, en croyant bien faire en installant une mangeoire, on commet parfois des erreurs qui s’avèrent lourdes de conséquences.
Installer au mauvais endroit une mangeoire inadaptée
De novembre à fin mars, période idéale pour le nourrissage, nombreux sont les oiseaux à fréquenter votre jardin et les mangeoires et autres dispositifs.
Les mésanges charbonnières, bleues, noires ou huppées sont les plus assidues, mais on aperçoit aussi souvent le rouge-gorge, la sittelle torchepot, les moineaux, domestiques et friquets, l’accenteur mouchet, le chardonneret, les pinsons des arbres, le verdier d’Europe, parfois le grosbec casse-noyaux.
Chaque oiseau a ses propres habitudes alimentaires et sa façon personnelle de se nourrir.
C’est pourquoi, il est essentiel de disposer plusieurs mangeoires (pour éviter les chamailleries et les bagarres !) de différents modèles à plusieurs endroits :
- Les mangeoires à suspendre de type silo sont destinées aux graines. Les aliments sont protégés des salissures et des intempéries. Ces mangeoires sont idéales pour les mésanges, les chardonnerets et les verdiers d’Europe
- Les mangeoires à plateaux murales ou à suspendre sont destinées aux oiseaux de toute taille qui peuvent s’y poser facilement
- Les mangeoires à trémie sont équipées d’un réservoir qui permet aux graines de s’écouler progressivement. Ce type de mangeoire limite le gaspillage
- Les postes de nourrissage permettent de cumuler différents aliments sur le même dispositif
Outre le modèle de mangeoire, son positionnement est primordial. Il faut choisir un espace du jardin relativement dégagé mais visible de la maison (pour profiter du spectacle!).
Installez la mangeoire à au moins 1,50 m de hauteur, à un emplacement inaccessible aux chats.
Un mur est idéal, tout comme un arbre si la mangeoire n’est pas accessible des branchages. Enfin la mangeoire doit être éloignée des buissons où un chat pourrait se mettre à l’affût.
De même, ne la posez pas trop prêt d’une fenêtre, une vitre représentant un véritable danger pour un oiseau.
Donner des aliments dangereux aux oiseaux
L’enfer est souvent pavé de bonnes intentions…Comme celles de donner des aliments qui s’avèrent néfastes pour les oiseaux du ciel, en pensant leur faire plaisir.
Alors d’emblée, listons les aliments à ne surtout pas donner:
- Le pain frais ou rassis car il est peu nutritif, trop salé et peut provoquer des occlusions s’il est additionné à l’eau
- Les produits laitiers car le lactose n’est pas assimilé par les oiseaux
- Les aliments salés comme les restes de tables qui se donnent aux poules
- Les insectes déshydratés car, en hiver, il n’y en a pas donc le métabolisme des oiseaux s’est adapté
- Les pépins de pommes et de poires qui contiennent une toxine qui se transforme en cyanure
- Les mélanges de graines destinés aux oiseaux domestiques
En revanche, vous pouvez leur offrir des mélanges de graines dédiés (tournesol, maïs concassé, cacahuètes, millet, avoine…), des fruits à coques (amandes, noisettes), de la graisse végétale et des fruits flétris.
Si vous donnez des boules de graisse aux oiseaux, pensez à enlever les filets qui les entourent.
Interrompre le nourrissage trop tôt ou trop tard
Idéalement, les oiseaux sont nourris du mois de novembre à fin mars. Mais ce calendrier n’est pas figé et dépend essentiellement des conditions météorologiques.
En cas de gelées précoces ou tardives, vous pouvez poursuivre le nourrissage. De même en cas de chute de neige tard dans la saison.
Enfin, si vous commencez à nourrir les oiseaux, ces derniers prendront vite l’habitude de se regrouper autour des mangeoires.
Donc, n’interrompez jamais le nourrissage du jour au lendemain. La régularité est donc de rigueur et, suivant la fréquentation, les mangeoires doivent être remplies tous les jours.
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C’est la solution idéale pour offrir une source de nourriture fiable à nos amis à plumes.
Oublier de nettoyer les mangeoires
Voilà un geste bien souvent négligé et qui peut être lourd de conséquences.
En effet, les mangeoires peuvent vite concentrer des parasites et des bactéries de par la présence de fientes ou de nourriture “avariée”.
Dans une mangeoire sale, les risques de contamination sont décuplés.
Ainsi, il est recommandé de nettoyer les mangeoires plateaux pratiquement tous les jours.
Pour les autres, un entretien hebdomadaire suffit.
Le nettoyage se fait à l’eau savonneuse (savon de Marseille ou savon noir). Évitez les produits d’hygiène comme la javel ou le vinaigre blanc.
Pensez aussi au sol où s’accumulent les fientes.
La saison de nourrissage achevée, vous nettoierez vos mangeoires à l’eau de javel diluée dans de l’eau. Les mangeoires seront badigeonnées d’huile de lin pour augmenter sa longévité.
Ensuite, il ne vous reste plus qu’à les remiser jusqu’à l’hiver prochain dans un endroit dénué d’humidité.
Ne pas fournir de l’eau
L’eau est vitale pour un oiseau. C’est pourquoi il est essentiel de multiplier les points d’eau, non seulement pour qu’ils puissent boire, mais aussi se baigner afin de nettoyer leur plumage.
À la différence des mangeoires, les abreuvoirs et baignoires peuvent rester tout au long de l’année, l’été étant souvent critique.
Ces abreuvoirs ne doivent pas dépasser 10 cm de profondeur pour 5 cm d’eau maximum. Les rebords ne doivent pas être coupants.
Pour les aider à se percher, n’hésitez pas à poser une grosse pierre au milieu de votre abreuvoir.
Idéalement, l’abreuvoir est placé au sol, dans un endroit bien dégagé pour que les oiseaux surveillent les alentours.
L’eau doit être changée tous les jours, surtout en hiver (la petite quantité d’eau gèle vite) afin de limiter les risques de propagation de maladies.