Souvent considéré comme nuisible dans les villes où il se rassemble par milliers en automne, l’étourneau sansonnet (Strurnus vulgaris) cause aussi des dégâts dans les cultures et les vergers.
Autant dire que ce n’est pas un oiseau très apprécié des populations. Pourtant, il peut jouer un rôle au potager dans la lutte biologique contre les nuisibles.
Description générale de l’étourneau sansonnet
De la taille d’une grive, l’étourneau sansonnet peut être confondu avec le merle noir à une certaine période de l’année.
En effet, cet oiseau présente des plumages différents suivant la période nuptiale, estivale ou hivernale.
Sa classification
L’étourneau sansonnet appartient à la famille des Sturnidés, des passereaux qui comptent 33 genres et 123 espèces, parmi lesquelles les mainates.
Les oiseaux de cette famille sont globalement trapus et dotés d’un bec pointu plutôt allongé. Ce sont pour la plupart des oiseaux grégaires.
Ses caractéristiques physiques et son plumage
En période estivale, l’étourneau sansonnet a le plumage du dos noir à reflets verts métalliques, tacheté de beige, les ailes et la queue noires bordées de blanc et de chamois, et le ventre noir rehaussé de vert et de violet.Le bec est jaune et la tête marquée de nuances violettes.
Dès l’automne, le plumage s’éclaircit et se ponctue de taches blanc jaunâtre et de beige. Le bec devient gris.
En période nuptiale, le plumage vire au noir avec des plumes violettes et vertes.
Mâle et femelle se ressemblent beaucoup, la distinction s’opérant sur les taches, plus nombreuses chez Madame Étourneau.
C’est un oiseau long de 21 cm, et large de 30 à 40 cm. Il pèse entre 60 et 100 g.
Son chant
L’étourneau sansonnet a un chant très varié, fait d’une multitude de sons. Il est capable d’imiter les cris d’autres oiseaux !
Lorsque les étourneaux sansonnets se réunissent par milliers dans leur lieu de repos nocturne, leurs cris sont assourdissants.
Habitat et alimentation des étourneaux sansonnets
Visible tout au long de l’année, l’étourneau s’observe aussi bien à la campagne qu’en ville. Il s’installe en fait là où il trouve de quoi se nourrir et se reproduire.
Sa répartition géographique
L’étourneau se rencontre sur tous les continents, en Europe, dans l’ouest de l’Asie, en Amérique du Nord, en, Afrique et en Australie.
En France, il est présent partout (sauf en altitude). C’est un oiseau sédentaire, seules certaines populations migrent vers le sud.
Ses lieux de vie
L’étourneau sansonnet s’adapte à tous les types d’habitats. Il peut vivre aussi en zones boisées que dans les villes ou le bord de mer.
On le rencontre facilement dans les parcs et les jardins urbains, dans les vergers. Ce sont des oiseaux grégaires qui se regroupent le soir dans les zones urbaines pour échapper aux prédateurs.
Son régime alimentaire
Comme pour son habitat, l’étourneau s’adapte !
Il se nourrit ainsi de petits invertébrés, d’araignées, de vers de terre, de cloportes, limaces et escargots, mais aussi de graines, de fruits…et de crustacés dans les régions littorales.
Dans le potager, il peut gratter le sol à la recherche de taupins ou de tipules.
En hiver, il fréquente les mangeoires où il apprécie les graines de tournesol, les fruits. Il se nourrit aussi de baies en hiver.
Le comportement et la structure sociale de l’étourneau sansonnet
Peu aimés, les étourneaux sansonnets le sont lorsqu’ils sont réunis en dortoirs, constitués de milliers d’individus.
Leurs cris et leurs déjections sont considérés comme une nuisance.
De même, ils peuvent décimer des récoltes en peu de temps ou faire de gros dégâts dans les vergers.
Sa vie sociale
Un étourneau ne vit jamais seul, il se déplace et se nourrit en groupes.
En période de nidification il devient un peu plus territorial. Mais, dès que les petits ont acquis leur indépendance, il retrouve le groupe.
C’est une espèce potentiellement chassable, classé comme Espèce susceptible d’occasionner des dégâts (ESOD) dans certains départements.
Ses techniques de chasse
L’étourneau se nourrit au sol. C’est pourquoi, on le voit souvent arpenter les pelouses à la recherche de proies.
Ses prédateurs
De par sa taille, l’étourneau sansonnet n’a réellement qu’un seul prédateur : le faucon pèlerin
La reproduction de l’étourneau sansonnet
L’étourneau sansonnet est une espèce d’oiseau cavernicole.
La période de nidification
Pour se reproduire, l’étourneau va temporairement quitter le groupe. Dès la fin du mois de mars, la femelle est prête à pondre.
Le lieu de ponte et le nid
L’étourneau sansonnet niche dans des cavités ou des anfractuosités de bâtiments, dans un mur ou un arbre où il utilise les loges de pics.Il niche de plus en plus près des hommes, dans les mêmes secteurs et types de nids que les moineaux domestiques ou les mésanges charbonnières.
En revanche, il lui faut un espace vert ou un pré à proximité pour se nourrir.
Le nid est construit avec des brindilles et des branches, des herbes, des plumes. Il se situe à une hauteur élevée d’au moins 5 à 10 mètres.
La femelle pond 4 à 6 œufs bleus et blancs qu’elles couvent seule. Le mâle rejoint les groupes la nuit. Il peut y avoir deux pontes par an.
L’évolution des poussins
Les œufs sont couvés pendant deux semaines. Ensuite, les jeunes sont alimentés par le père et la mère pendant une vingtaine de jours.
Lorsqu’ils ont pris leur envol, ils restent dans les alentours du nid car ils sont encore nourris par les parents pendant quelques jours.