Constitué de déjections animales et de litière de paille, le fumier a toujours été considéré par les jardiniers comme un excellent amendement pour le potager. Mais qu’en est-il du fumier de cheval ? Sur quoi repose sa spécificité ?En quoi est-il le meilleur fertilisant pour le sol?
En quoi le fumier de cheval est-il unique?
Comme tous les fumiers, le fumier de cheval est constitué d’excréments et d’urine d’équidés mélangés à leurs litières végétales, généralement de la paille. Il est considéré comme l’un des plus riches en matières organiques après celui de mouton.
En effet, il présente un juste équilibre entre les matières sèches, riches en carbone, et les matières humides à la bonne teneur en azote. Il est également reconnu pour sa teneur en cellulose, mais aussi en potassium, et en moindre proportion en phosphore.
C’est en outre un fumier chaud, qui se composte donc facilement, la montée en température étant plus rapide. De plus, il réchauffe la terre plus rapidement qu’un autre fumier, entre autres dans la couche chaude.
Facile à trouver dans les centres équestres, le fumier de cheval peut s’utiliser frais et brut (mais avec précaution), semi-mûr ou totalement composté.
Il est également possible de se procurer des sacs de fumier de cheval en jardinerie, prêts à l’emploi, car déjà décomposé. Chacun de ces fumiers s’utilisent à des périodes différentes.
Quels sont ses bénéfices pour le potager ?
Utilisé de façon ancestrale par les jardiniers et les agriculteurs, le fumier de cheval recèle de nombreuses qualités, qui en font l’un des meilleurs fertilisants :
- En tant qu’amendement, il améliore et nourrit le sol afin de faciliter le développement des plantes potagères. En effet, il apporte à la terre tous les nutriments, minéraux et oligoéléments, dont elle a besoin pour constituer de l’humus. Le fumier de cheval augmente donc la fertilité du sol
- Il améliore la structure du sol, il l’aère. Le fumier de cheval est d’ailleurs recommandé pour les sols lourds, à tendance argileuse, qu’il allège. Ainsi, l’eau et l’air y circulent mieux.
- Il nourrit la microfaune et les micro-organismes qui l’intègrent au sol
- Il se composte plutôt bien, en environ 6 mois.
- Il est particulièrement apprécié des plantes gourmandes comme la tomate, le poivron, les courges et la courgette, l’aubergine… On peut aussi l’utiliser au jardin d’ornement.
Quand et comment l’épandre?
Suivant l’état du fumier du cheval, l’épandage se fait à des périodes différentes de l’année :
- Le fumier frais s’utilise en automne sur un sol nu. Ainsi, les intempéries, le gel et les vers de terre auront tout l’hiver pour aider à sa décomposition. Et, au printemps, le sol sera nourri. Le fumier frais ne s’épand jamais au pied des plantes au risque de les brûler. De plus, il peut potentiellement contenir des traces de médicaments ou des germes pathogènes. Enfin, il recèle souvent une forte odeur d’ammoniaque
- Le fumier de cheval décomposé, composté par vos soins pendant au moins 6 mois ou acheté en sac, s’épand au printemps, une à deux semaines avant les premières plantations. Il est nettement plus malléable que le fumier brut et ne contient plus aucune trace de médicaments, de traitements ou de germes qui ont disparu grâce à la montée en température du compostage.
- En automne, le fumier frais s’incorpore au sol lors du bêchage. On peut aussi l’épandre en surface et griffer avec un croc pour l’intégrer au sol. Le fumier composté est utile tout au long de l’année, au potager comme dans les massifs ou aux pieds des rosiers. Mais le printemps reste la saison idéale pour l’incorporer au sol.