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Art, Histoire et Botanique : Découvrir les Jardins du Palais Royal

par

Solenne Ricard

rédigé le

14 avril 2024

Publié le 14 avril 2024 par Solenne Ricard.

Aménagé en 1633, le Jardin du Palais-Royal est un grand square de 20 850 m² installé dans le 1er arrondissement de Paris. Ses arcades, ses allées de tilleuls, son bassin et ses sculptures font le bonheur des promeneurs et des touristes en quête de délicate verdure.

Sommaire

L’histoire du jardin du Palais-Royal

Initialement baptisé Palais Cardinal, le Palais-Royal est construit et aménagé pour le Cardinal de Richelieu au XVIIe siècle.

Jardins du Palais Royal. Crédit photo Jérôme Chareille,

Après sa mort qui survient en 1642, le Palais est légué à la couronne. Le jeune roi Louis XIV s’y installe avec sa mère, la reine Anne d’Autriche, et son frère, Philippe de France. C’est à ce moment là que l’édifice prend sa fonction de Palais-Royal.

Le domaine est occupé par la famille d’Orléans durant les siècles qui suivent et cela jusqu’à la Révolution Française où il devient domaine national.

Datant de 1781, l’ensemble architectural qui entoure le jardin du Palais-Royal est l’œuvre de l’architecte Victor Louis. Le jardin aujourd’hui accessible aux visiteurs date de 1992, année de son remaniement par le paysagiste Mark Rudkin à l’origine de la rénovation des pelouses et des massifs.

Se promener au jardin du Palais-Royal

Le visiteur accède au paisible jardin du Palais-Royal par ses galeries bordées de boutiques. Dotées de 180 arcades, elles encadrent un écrin de verdure niché au cœur du splendide ensemble architectural de Victor Louis.

Le Grand Vefour, sous les arcades du Palais-Royal.

Au nombre de quatre, ce sont là : la galerie de Montpensier à l’ouest, la galerie de Beaujolais au nord, la galerie de Valois à l’est et la galerie du Jardin au sud.

À l’ombre des grands arbres

Le promeneur peut ici flâner à sa guide, protégé du soleil par huit rangées de tilleuls et de marronniers rouges. Installés au nord du jardin, ces derniers datent de 1910. Plus récents, les tilleuls taillés en marquise datent de 1970.

Le visiteur profite ainsi de l’agréable ombrage du jardin du Palais-Royal, également offert par 466 autres magnifiques arbres.

Le bassin et les sculptures

Outre sa végétation, le jardin est aussi le gardien de nombreuses œuvres d’art.

Dès l’entrée, sur la place du Palais-Royal, le promeneur peut admirer les colonnes de Daniel Buren, élégamment rayées de blanc et de gris et surplombant un réseau souterrain de cours d’eau.
À proximité immédiate, les fontaines à boules en acier poli de Paul Bury ne manquent pas d’attirer l’attention.
Déployant ses impressionnants jets d’eau en éventail, un bassin de 25 m de diamètre s’installe au centre de vastes pelouses bordées de massifs fleuris appelés « salons de verdure ».
Le visiteur découvre avec émerveillement le Charmeur de Serpent d’Adolphe Thabard, ainsi que Le Pâtre et la Chèvre de Paul Lemoyne. Ces deux statues de marbre donnent la sensation de s’élancer vers les splendides édifices qui cernent le jardin.
Le promeneur peut ici admirer, avec un certain étonnement, un tout petit canon de bronze. Placé sur la ligne méridienne de Paris, il s’agit là d’une réplique fidèle de l’œuvre de l’horloger Rousseau datant de 1786. Depuis 2010, le canon tonne chaque mercredi à midi précise.

À noter : le Jardin du Palais-Royal était autrefois doté du Monument à Victor Hugo, un marbre d’Auguste Rodin aujourd’hui visible au musée Rodin, et d’une Statue de Camille Desmoulins, un bronze d’Eugène-Jean Boverie malheureusement fondu en 1942.

La faune

Dans le Jardin du Palais-Royal, seuls les oiseaux font entendre leur voix. Les plus remarquables d’entre eux sont sans doute les martinets noirs qui font leur grand retour chaque année à partir du mois d’avril. Ils rentrent alors de leur migration africaine pour s’installer sur les toits du Palais.