Publié le 24 février 2024 par .
Dans un contexte de colère où les exploitations agricoles françaises font face à des difficultés économiques, il est intéressant d’examiner les différentes professions du secteur et leurs rémunérations.
La disparition des exploitations agricoles en France
Selon le Ministère de l’Agriculture, 100 000 exploitations agricoles ont disparu en France au cours des dix dernières années. Ce déclin s’explique notamment par le vieillissement de la population agricole, une charge de travail conséquente, des revenus faibles et un manque d’attractivité pour les jeunes.
Depuis début janvier, plusieurs mouvements de protestation sont organisés par les agriculteurs qui bloquent les routes pour faire entendre leurs revendications face à ces difficultés rencontrées.
Le constat :
- Disparition de 100 000 exploitations agricoles en France
- En moyenne, un agriculteur français est âgé de 52 ans : un quart ont plus de 65 ans et un sur deux plus de 50 ans
- Manque d’attractivité pour les jeunes générations
Parmi les revendications :
- Fin de la concurrence déloyale en raison de traités européens
- Le respect absolu des lois EGAlim
- Obligation de mise en jachère
- Le paiement des aides et indemnisations sanitaires et climatiques de manière immédiate
- etc …
L’agriculteur : un métier difficile aux revenus faibles
L’Institut national de statistiques et d’études économiques (INSEE) a révélé qu’en 2021, le revenu brut annuel moyen des ménages agricoles était de 52 400 €. Cela représente environ 4 360 € bruts par mois. Il est important de noter que seulement un tiers de ces revenus proviennent directement de l’agriculture.
Plus d’un agriculteur sur sept avait des revenus nuls ou négatifs en 2021.
Un chiffre alarmant qui souligne les difficultés rencontrées par certains, notamment dans le secteur de l’élevage où les revenus sont généralement plus faibles que dans la production végétale.
Ouvrier agricole, un métier aux multiples facettes
Le métier d’ouvrier agricole recouvre diverses activités telles que la préparation du sol, la plantation et la récolte, l’entretien du matériel, la gestion des animaux et l’entretien des bâtiments.
Le salaire moyen pour ce poste se situe entre 1 500 et 1 800 euros, mais peut varier en fonction de plusieurs facteurs tels que la taille de la ferme, la situation géographique, le niveau de compétence et d’expérience.
Gestionnaire ou superviseur agricole : une expertise recherchée
Pour exercer en tant qu’expert en gestion agricole, il faut généralement être titulaire d’un diplôme en agronomie ou en production agricole, en plus d’une expérience professionnelle.
Leurs missions incluent la planification et la mise en œuvre des cultures, la gestion des sols et de l’irrigation, ainsi que les ressources humaines et financières. Le salaire mensuel moyen oscille entre 2 500 et 3 500 euros.
Maraîcher, horticulteur, paysagiste : d’autres spécialités du secteur agricole
D’autres métiers sont également présents dans le domaine de l’agriculture :
- Le maraîcher, dont le salaire moyen mensuel se situe entre 1 500 et 2 000 euros.
- L’horticulteur, avec un salaire moyen mensuel entre 1 500 et 2 000 euros.
- Le paysagiste, dont les revenus peuvent varier en fonction de la taille des projets sur lesquels il travaille.
Les agriculteurs face à leurs défis et perspectives
Malgré les difficultés économiques rencontrées par certains, de plus en plus d’agriculteurs réussissent à diversifier leurs activités et parviennent à générer des revenus compris entre 1 500 et 2 500 euros par mois.
Cependant, environ 20% des agriculteurs n’arrivent pas à dégager assez de revenus pour vivre et doivent s’appuyer sur des aides sociales (RSA) pour survivre.
Pour attirer de nouvelles recrues et faire face à ces défis, plusieurs initiatives sont mises en place pour promouvoir les métiers agricoles auprès des jeunes, ainsi que des formations spécifiques adaptées aux besoins du secteur.
In fine, si certaines professions agricoles offrent un niveau de rémunération intéressant, nombreux sont ceux qui peinent encore à joindre les deux bouts. Les efforts pour promouvoir et valoriser ces métiers doivent se poursuivre afin d’assurer la pérennité de l’agriculture française.