Publié le 30 mai 2023 par Nicolas.
Lorsqu’on adopte quelques poules pondeuses pour disposer de bons œufs (presque) chaque jour, on s’imagine qu’elles se nourrissent de grain ! Or, la poule est un animal omnivore qui a besoin d’une alimentation variée et équilibrée pour répondre à ses besoins nutritionnels. Et une poule mal nourrie est une poule qui pond moins !
Voici les 5 erreurs les plus courantes concernant l’alimentation des poules, et surtout les solutions pour les éviter.
Ne donner que des restes de table à ses poules
Vous avez déjà entendu cet argument écologique selon lequel les poules seraient un excellent moyen d’alléger vos poubelles ? Un argument de poids lorsqu’on sait que le compostage des déchets organiques sera obligatoire à partir du 1er janvier 2024…
Alors certes, il est vrai que les poules aiment beaucoup les déchets de table mais elles ne peuvent absolument pas se nourrir que de ces restes ! Tout simplement car ces restes de table ne couvriraient pas leurs besoins nutritionnels.
En effet, les poules ont besoin de protéines nécessaires à la ponte. Pondre un œuf chaque jour implique en effet une dépense d’énergie et de nutriments énorme. Et elles doivent la compenser par une nourriture riche en protéines.
Ainsi, leur alimentation doit être composée d’au moins 30 % de protéines et de 70 % de céréales (blé, orge, maïs, avoine…), sources de nutriments et de vitamines.
Vous pouvez ainsi leur fournir du soja ou du lin sous forme de graines ou encore des vers déshydratés. Si elles ont accès à un grand parc arboré, elles devraient en revanche y trouver les vers de terre et les insectes, riches en protéines.
Sinon, il est possible d’ajouter des pois chiches, des petits pois ou des lentilles, cuits évidemment, à leur alimentation.
Toutefois, les restes de table constituent un bon complément pour nourrir les poules. Peuvent leur être donnés:
- Les épluchures et fanes de légumes, coupées en petits bouts ou cuites, et de fruits. On peut y ajouter les salades ou épinards montés du jardin
- Les croûtes de fromage dont elles raffolent !
- Les restes de plats cuisinés à base de légumes, de pâtes, de riz ou de lentilles
- Les carcasses de crevettes et quelques petits morceaux de viande
Leur fournir des aliments toxiques
Là encore, c’est une erreur courante qui peut avoir des conséquences plus ou moins graves.
En effet, certains aliments, parmi les déchets organiques, sont dangereux pour les poules de par leur teneur en toxines.
Les donner une ou deux fois peut n’avoir aucune conséquence, les donner souvent peut engendrer des soucis de santé.
Ainsi, il ne faut pas donner aux poules :
- Les légumes et fruits de la famille des Solanacées crus, c’est-à-dire les tomates, les pommes de terre, les poivrons et les aubergines car ils contiennent de la solanine
- Les alliacées telles que l’ail, l’oignon ou l’échalote. D’ailleurs, lâchées dans un potager, les poules n’y touchent pas!
- La peau et la chair des avocats et des kiwis, la peau des bananes et les agrumes
- Tous les restes alimentaires industriels (plats cuisinés, chips et biscuits apéritif, produits laitiers
- Le café, le thé et le chocolat
- Tous les aliments moisis ou avariés
Ne pas leur offrir de verdure
Si vous lâchez une poule dans votre pelouse, elle va passer son temps à picorer des brins d’herbe.
Tout simplement parce qu’elle aime l’herbe, mais aussi parce qu’elle sait que ces graminées bien vertes sont sources de minéraux (phosphore, calcium, magnésium, potassium…) et de protéines.
Idéalement, les poules doivent donc évoluer dans un enclos suffisamment grand constamment enherbé, attenant à leur poulailler.
Pour pallier le manque d’herbe, plusieurs solutions sont envisageables :
- L’installation d’un filet pour condamner une partie de l’enclos afin d’y semer de la pelouse
- Poser un filet dans la pelouse et y laisser vos poules de temps en temps. Il suffit de déplacer le filet chaque jour
- Faire des apports quotidiens de graminées prélevées dans la nature, coupées en morceaux (pour éviter de boucher le jabot). Ces graminées peuvent être données au sol ou attachées à une ficelle à un grillage pour éviter le gaspillage
Choisir une mangeoire non adaptée
Mettre du grain dans une simple assiette n’est pas une bonne idée. Tout comme la disperser sur le sol à la volée.
Tout simplement car cette nourriture tombée au sol ne peut qu’attirer les nuisibles comme les rats et les souris, mais aussi les oiseaux du ciel comme les tourterelles turques ou les moineaux, ou encore certains prédateurs.
À la rigueur vous pouvez simplement jeter une poignée de graines, mélangées à des coquilles d’huîtres, excellentes pour l’apport de calcium, que les poules picoreront pour le plaisir.
Mieux vaut donc prévoir une mangeoire adaptée, qui peut être sur pieds ou suspendue, à trémie, tubulaire, à clapet ou automatique. L’essentiel étant qu’elle soit parfaitement étanche. Toutes ces mangeoires se déclinent en plastique et en acier galvanisé.
Si vos poules sont un brin querelleuses, prévoyez plusieurs mangeoires pour éviter le piquage et les bagarres.
Oublier l’eau
Tout comme nous, les poules ont d’importants besoins en eau. Entre 200 et 300 ml par jour, jusqu’à 600 ml en cas de forte chaleur. Et il est essentiel qu’elles aient continuellement de l’eau à leur disposition. En été mais aussi en hiver. Et là est la principale difficulté car l’eau gèle facilement dans la journée.
Il existe des plaques chauffantes à placer sous l’abreuvoir mais le plus simple consiste à déposer une balle de ping-pong dans la gamelle d’eau. Avec le vent, elle bouge et limite les risques de gel. À moins qu’il fasse vraiment très froid.
Il est également primordial de changer l’eau des poules tous les jours pour éviter le développement de bactéries.
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