Publié le 28 juin 2024 par Pascale Bigay.
Composter, c’est un excellent moyen de bénéficier d’un amendement riche pour son jardin potager. Pour autant, composter ses déchets prend de longs mois. Autant dire que le compost est une denrée précieuse. C’est pourquoi il faut savoir l’utiliser à la juste quantité, sans gaspiller. Nos conseils pour épandre la bonne quantité de compost.
Pourquoi mettre du compost dans son jardin potager ?
On ne le répétera jamais assez : le compost est un allié de poids pour tous les jardiniers. Gratuit, naturel, écologique, il permet d’améliorer le sol du jardin potager. En effet, le sol est non seulement le support de culture des plantes potagères, mais il permet aussi de satisfaire les besoins nutritionnels de ses plantes.
Pour se développer, pour fleurir, pour fructifier ou produire, ces plantes ont besoin d’azote, de phosphore et de potassium, mais aussi d’autres minéraux et d’oligo-éléments. En tant qu’amendement, un compost bien équilibré pare à ces besoins.
Mais le compost a aussi la capacité de modifier favorablement la structure du sol, d’en améliorer le drainage. Il allège considérablement les sols lourds, et permet aux sols légers de retenir l’eau.
Enfin, un compost réussi maintient un sol vivant car il favorise le développement de la pédofaune (champignons, insectes, vers de terre, bactéries…).
Quelle quantité épandre dans son potager ?
Épandre du compost dans son jardin présente donc de nombreux bénéfices pour le sol. Encore faut-il l’épandre à la juste quantité. Et en la matière, il n’y a pas de règle absolue puisque cet apport dépend de nombreux facteurs, en particulier le type de sol.
Pour autant, avec une moyenne de 3 kg/m², on répond aux besoins de la plupart des légumes. Mais il est possible d’affiner ce chiffre, certains légumes étant nettement plus gourmands que d’autres, et d’autres peu exigeants.
Ainsi, on peut monter à 4 ou 5 kg/m² pour la culture de plantes potagères exigeantes comme les tomates, les légumes-fruits de la famille des Cucurbitacées, les aubergines, le céleri, l’artichaut, les poireaux, le fenouil, les épinards, les pommes de terre…
En revanche, d’autres légumes, plus frugaux, tels que les fèves, les haricots, les pois, les navets, la mâche, les radis, la roquette, les topinambours, l’ail, l’échalote et l’oignon… n’ont besoin d’aucun apport.
À quelle période de l’année utiliser son compost ?
Bien évidemment, la période d’apport de compost dépend de la quantité dont vous disposez… et encore une fois de la nature du sol. Ainsi, dans un sol lourd, qui a tendance à se compacter facilement, le compost peut être épandu à deux moments de l’année. Une première fois, en automne, lors du bêchage, et une seconde fois, en fin d’hiver.
La première fois, le compost doit être déposé en surface avec un léger griffage pour l’incorporer au sol. Pour éviter de laisser le sol nu, il est recommandé d’abondamment pailler. Les intempéries hivernales se chargeront de tout décomposer.
Ensuite, une seconde dose sera incorporée quelques jours ou lors de la plantation des légumes aux premiers jours du printemps.
Dans des sols sableux, l’apport de compost se fera plutôt au printemps.