Publié le 5 octobre 2023 par Nicolas.
Quelle histoire ! Imaginez que le fond d’un cours d’eau en bordure de votre jardin regorge de pierres précieuses. Génial, non ? Avant de vous projeter millionnaire, vérifiez quand même qui est le propriétaire de la rivière, surtout quand elle coule à la limite de deux parcelles.
Des pépites auvergnates d’origine volcanique
Certaines pierres bleues, parmi lesquelles certaines sont de la taille de grains de café, ont été découvertes dans une rivière à proximité d’Issoire, dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne Rhône-Alpes.
L’origine de cette trouvaille impressionnante remonte à plusieurs années, lorsque qu’un gemmologue amateur a remarqué, presque par hasard, une pierre bleue parmi le sable de la rivière.
Par la suite, il a trouvé toute une collection de ces minéraux et a décidé de se lancer dans une véritable quête au trésor, en fabriquant son propre équipement.
Cette découverte a suscité un intérêt considérable et a été le point de départ de recherches plus approfondies.
Actuellement, cet Auvergnat bénéficie de l’aide de deux étudiants en géologie ainsi que de passionnés de minéraux.
Ensemble, ils ont initié un programme de recherche inédit en France, en collaboration avec l’Université de Beauvais, dans le but de localiser la source originelle des saphirs, un trésor potentiellement lié à une éruption volcanique.
Saphir, la rivière de la discorde
Un conflit de voisinage inhabituel oppose actuellement deux propriétaires riverains près d’Issoire, centré sur un gisement de saphirs qu’ils convoitent tous les deux.
Cette dispute de voisinage à débuté lorsque ces propriétaires ont visionné un reportage sur TF1 dédié aux saphirs d’Auvergne.
Ils ont identifié les rives de leur propre propriété dans le reportage et ont réalisé avec stupéfaction que des pierres précieuses étaient extraites par d’autres propriétaires de la rivière, sans leur consentement.
Un gramme de cette pierre précieuse peut valoir jusqu’à 5000 euros.
Ces pierres, d’une grande valeur, ont été extraites illégalement pendant des années, générant potentiellement plusieurs millions d’euros, avec un coût de 1 500 euros le carat.
Certains estiment qu’il s’agit d’un des gisements les plus importants en Europe. Cependant, la question de la propriété du lit des cours d’eau non domaniaux est au cœur du litige. Selon la loi, ce lit appartient à part égale aux propriétaires de chaque rive de la rivière.
Les plaignants ont décidé de porter cette affaire devant la justice. Ils se sentent lésés et volés dans cette affaire et demandent une expertise de toutes les pierres déjà extraites pour évaluer le préjudice subi. Ils souhaitent également déterminer la taille du gisement.
Dans un premier temps, ils réclament une provision d’un million d’euros.
Cependant, il reste à établir de quel côté du lit de la rivière les saphirs ont été prélevés, ce qui s’annonce comme un défi complexe. Les propriétaires exploitant le gisement de saphirs et leur conseil n’ont pas souhaité commenter l’affaire en attendant le jugement, et l’audience a été reportée au 17 octobre.