Le rouge-gorge familier (Erithacus rubecula) porte bien son nom tant il est considéré comme amical et proche des humains. Reconnaissable entre tous avec sa gorge rouge orangé, il se nourrit d’insectes, de vers de terre et de baies, ce qui en fait un excellent auxiliaire au jardin.
Description générale du rouge-gorge
Le rouge-gorge est un oiseau très commun dans nos jardins, souvent observable en automne et en hiver. Peu farouche, il lui arrive d’accompagner le jardinier dans ses travaux au potager, à la recherche de quelques insectes à se mettre dans le bec.
Sa classification
Le rouge-gorge familier est un passereau de la famille des Muscicapidés qui compte les merles, les rouge-queues, les rossignols…dans ses rangs. Ce sont des oiseaux diurnes de petite taille à bec court, plutôt arboricoles et insectivores.
Ses caractéristiques physiques et son plumage
Évidemment, difficile d’évoquer le rouge-gorge sans mettre en exergue sa gorge et sa poitrine rouge brique.
Le dessus du plumage est brun, et les bordures du cou et de la poitrine plutôt gris. Le ventre est légèrement blanchâtre.
Le rouge-gorge est un oiseau plutôt dodu et rondelet, doté d’un œil bien noir et d’un petit bec sombre, fin et pointu. Il est assez haut sur pattes et redresse son corps, surtout lorsqu’il se déplace en sautillant.
D’un poids compris entre 16 et 22 g, il atteint 14 cm en longueur et 20 à 22 cm d’envergure. Les mâles et les femelles sont identiques et difficilement confondus avec d’autres espèces.
Son chant
Le chant du rouge-gorge est assez caractéristique et mélodieux, mais relativement complexe tant il est le reflet de ses émotions. Pour autant, on peut le reconnaître à un « tik » ou « tsik » bref et aigu, parfois très rapide.
Son chant peut aussi devenir plus doux avec des notes sifflées et roulées. Le rouge-gorge s’exprime surtout en automne et en hiver, période à laquelle il doit défendre un territoire vaste.
Habitat et alimentation du rouge-gorge
Le rouge-gorge se rencontre dans toute l’Europe. En France, il est très répandu sur l’ensemble du territoire, tout au long de l’année. En automne, on note un flux de nicheurs scandinaves venu d’Europe de l’est. Et, les nicheurs français ont tendance à migrer vers le sud voire au Maghreb.
Ses lieux de vie
Le rouge-gorge est une espèce arboricole qui se rencontre dans tous les milieux plus ou moins boisés de feuillus, de conifères ou mixtes. Il peut aussi fréquenter les jardins et les parcs urbains, le bocage en plaine, les taillis, les bosquets, les haies arborées…Il apprécie la végétation basse, épaisse et touffue où il nidifie.
Un individu peut régner sur un territoire très vaste qu’il défend avec conviction. Pour ce faire, il adopte souvent une attitude dressée, perché en hauteur, et chantant à tue-tête pour détourner les intrus.
Son régime alimentaire
Le rouge-gorge est essentiellement insectivore et met à son menu des invertébrés comme les chenilles, les pucerons, les fourmis, les coléoptères et les diptères, les araignées, les mille-pattes et les perce-oreilles, les vers de terre…qu’il va chercher dans le sol après les avoir repérés du haut d’une branche où il se perche.
Autant dire que ce régime alimentaire fait du rouge-gorge un efficace auxiliaire du jardinier en matière de lutte biologique contre les ravageurs. Il n’est d’ailleurs pas rare pour un jardinier d’apercevoir un rouge-gorge dans son sillage lors du bêchage d’automne.
En hiver, il complète son régime de baies et de petites graines qu’il trouve au pied des mangeoires. Il fréquente aussi le bac à compost ou le tas de fumier.
Le comportement et la structure sociale du rouge-gorge
Le rouge-gorge est un oiseau très sociable, peu farouche avec l’homme en qui il a totalement confiance. Il est assez facilement observable près des habitations.
Sa vie sociale
Le rouge-gorge, mâle ou femelle, n’est absolument pas grégaire. Il vit en solitaire sur son territoire. Grâce à son plastron rouge qu’il exhibe fièrement, il fait fuir ceux qui osent pénétrer sur son territoire. En hiver, au moment de la formation du couple, la femelle doit même ruser pour approcher un mâle.
Ses techniques de chasse
Le rouge-gorge se nourrit toujours au sol. Mais il repère ses proies du haut d’un arbre où il se perche. Parfois, il peut rester au sol et se déplacer en sautillant avant de saisir un insecte.
Ses prédateurs
Comme beaucoup de petits passereaux, le rouge-gorge fait une proie facile pour les chats. D’autant qu’il niche assez bas, à portée des dents de nos matous. Cette position de nidification le rend aussi vulnérable à d’autres prédateurs carnivores comme la fouine ou la belette qui s’attaquent aux adultes et aux oisillons.
La reproduction du rouge-gorge
Solitaire, le rouge-gorge se met en recherche d’un(e) partenaire dès l’hiver. La rencontre est simple, sans parade nuptiale. La femelle a même tendance à dissimuler ses atouts orangés pour entrer sur le territoire du mâle. Le couple se sépare dès que les petits se sont envolés.
Sa période de nidification
La nidification s’étale d’avril à juillet, période pendant laquelle se déroulent 1 ou 2 couvaisons, exceptionnellement 3.
Les nids sont construits par la femelle avec de la mousse, des herbes, des brindilles et des tiges, assez bas ou sur le sol, mais bien cachés dans des haies ou des buissons, dans une souche d’arbre, une cavité de mur ou de rocher, dans du lierre…
Le rouge-gorge peut aussi facilement nicher dans les nichoirs semi-ouverts qu’on lui offre. À disposer à l’abri des intempéries au creux d’une haie ou d’un buisson, ou dans un arbre.
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Sa ponte
Madame rouge-gorge pond environ 5 à 7 œufs blancs légèrement bleutés et tachetés de brun rouge. L’incubation dure de 11 à 14 jours, assurée par la femelle, alors que le mâle multiplie les allers et retours pour la nourrir.
L’évolution des oisillons
Une fois les oisillons nés, les parents se relaient pour les nourrir. Ils nettoient aussi systématiquement le nid des déjections. Ils quittent le nid, âgés de 12 à 15 jours, toujours nourris par les parents. Trois semaines plus tard, ils prennent leur autonomie.
