Publié le 10 février 2024 par Pascale Bigay.
Le scarabée japonais peut littéralement dévorer et détruire plus de 300 plantes et arbustes. Pour l’instant cantonné aux frontières suisse et italienne, il est étroitement surveillé. La moindre trace doit être signalée aux autorités compétentes.
Comment reconnaître le scarabée japonais ?
Le scarabée japonais (Popillia japonica) est un coléoptère polyphage de couleur vert métallique et bronze cuivré, de 8 à 11 mm de longueur. Il se distingue essentiellement des autres scarabées par les cinq touffes de poils blancs que la femelle porte à l’extrémité des élytres.
Les larves sont blanches, et dotées d’une tête et de stigmates bruns. Elles adoptent la forme de la lettre C.
Le cycle de vie du scarabée japonais s’étire sur une année. Les adultes sortent du sol en juin et juillet et se nourrissent, agrégés sur une plante hôte. Ensuite, les femelles retournent dans le sol pour pondre 40 à 60 œufs.
Une dizaine de jours après, les larves naissent, mangent les racines et évoluent en trois phases. Avant de s’enfoncer plus profondément dans le sol pour supporter le froid. Elles se nymphosent au printemps.
Quel danger pour nos jardins?
Ces scarabées japonais sont une véritable fléau pour un très grand nombre de plantes…Les adultes dévorent les feuilles entre les nervures, ce qui provoque une défoliation en dentelle.
Les larves consomment les racines superficielles, ce qui provoque le jaunissement et le flétrissement du feuillage. Des symptômes qui peuvent être attribués à différents problèmes comme le stress hydrique.
Le scarabée japonais s’attaque aux graminées de gazon, aux arbres fruitiers (noyer, châtaignier, prunier, pommier, pêcher…), aux arbres (érable, bouleau, platane, orme…), aux rosiers, aux framboisiers et fraisiers, à la vigne, aux agrumes, aux grandes cultures (maïs, soja)…
Pour l’instant, il a été officiellement identifié en Italie et en Suisse. Mais il reste une menace très sérieuse en France, en particulier en Auvergne Rhône-Alpes et en PACA. D’autant qu’il se déplace facilement, par exemple accroché à des moyens de transport ou sur des plantes.
Il fait d’ailleurs officiellement l’objet d’une lutte obligatoire et d’un plan national d’intervention sanitaire d’urgence (PNISU), conformément au règlement européen 2016/2031.
Que faire en cas de détection?
Aujourd’hui, la lutte la plus efficace passe par la sensibilisation et la détection précoce. En cas d’observation d’un individu ou de défoliation anormale d’un feuillage, la capture dans un récipient parfaitement hermétique est recommandée.
Ensuite, il est obligatoire de s’adresser aux autorités compétentes, à savoir la DRAAF (Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt), ou au SRAL (Service régional de l’alimentation) de votre région, ou encore au réseau FREDON. Des surveillances de parcelles ont été mises en place dans plusieurs régions.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter le site du gouvernement.