Comme pour la plupart des insectes rencontrés au jardin, chez la punaise, il y a des centaines d’espèces différentes. Certaines comme le commun gendarme (Pyrrhocoris apterus), une punaise reconnaissable à ses couleurs rouge et noire, sont parfaitement inoffensives et même très utiles puisqu’il leur arrive de mettre à leur menu des pucerons ou des œufs d’insectes. En revanche, d’autres punaises de jardin s’attaquent aux végétaux de notre potager.
Qui sont ces nuisibles punaises de jardin ?
On ne retient souvent des punaises que l’odeur nauséabonde qu’elles dégagent lorsqu’elles se sentent en danger. Pourtant, les désagréments causés par cet insecte hémiptère ne s’arrêtent pas là.
Certaines sont réellement nocives pour nos jardins. Mais pour lutter efficacement contre ces ravageurs, encore faut les connaître et comprendre leur mode de vie.
Insectes piqueurs et suceurs, les punaises causent des dégâts irrémédiables sur les feuilles, boutons floraux, légumes et fruits qui finissent par se nécroser et avorter. Pourtant, quelques solutions naturelles, respectueuses de l’environnement et des autres insectes auxiliaires, s’avèrent efficaces pour repousser les punaises de jardin.
Des insectes qui se nourrissent de sève
Au tout début du printemps, les punaises de jardin passent inaperçues. Elles s’accouplent et la femelle pond ses œufs au revers des feuilles des plantes qu’elles affectionnent.
Deux à trois semaines plus tard, les larves naissent. elles passeront par plusieurs mues avant de devenir des adultes, se réfugiant dans des endroits abrités la nuit. Et la journée, sous un beau soleil, elles mangent. Ou plutôt elles piquent et sucent la sève de leurs végétaux préférés.
Les résultats sont vite visibles : de petits points jaunes apparaissent sur les différents tissus de la plante visée, les feuilles se recroquevillent, les tiges se rabougrissent, les fruits sont mal formés. Finalement, la plante se nécrose et finit par avorter.
Différents espèces de punaises ravageuses
Au premier coup d’œil, on les distingue par leur palette de couleurs qui va du vert au brun en passant par le rouge. et auxquels elles causent des dégâts.
Parmi les punaises de jardin, on trouve :
- La punaise verte, des bois ou des champs (Nezara virudula) : Comme son nom le laisse deviner, elle est verte. Gourmande et vorace, elle s’en prend aux solanacées c’est-à-dire aux tomates, aubergines et poivrons, mais aussi aux pommes de terre et aux haricots.
- La punaise ornée ou rouge du chou (Eurydema ornatum) : elle est rouge et noire et elle raffole des choux.
- La punaise verte du chou ou potagère (Eurydema oleraceum) : elle possède une tête noire et un corps vert. Elle se régale de choux.
- Les lugus (Lygus) disposent d’un corps fin doré avec un cœur blanc sur le dos. Elles adorent les concombres, les solanacées et les fraises.
- La punaise diabolique, asiatique ou marbrée (Halyomorpha halys) : Arrivée d’Asie et nouvelle venue en France, elle y prolifère vite. On la reconnaît à sa couleur gris et brun, et à ses antennes marquées de blanc. Elle raffole des arbres fruitiers, choux et cucurbitacées.
- La punaise brune (Coreus marginatus) : elle s’attaque principalement aux framboisiers.
Et la liste n’est pas exhaustive…
Comment lutter contre les punaises de jardin
En matière de lutte contre les punaises, les maîtres mots restent encore le respect de l’environnement et de la biodiversité. Mieux vaut laisser de côté le pyrèthre ou la terre de diatomée, des insecticides certes biologiques et naturels mais qui éliminent tout autant les insectes ravageurs que les insectes auxiliaires.
On peut aussi prélever les punaises à la main ou les faire tomber sur un drap blanc en secouant les végétaux, mais c’est un travail sans fin. De plus, les œufs et larves restent bien accrochés. Quant à leurs prédateurs naturels, ils sont inexistants ou très peu nombreux.
Mieux vaut appliquer des solutions et astuces alternatives qui jouent sur la répulsion :
- L’odeur de l’ail semble incommoder les punaises. Il est donc possible de préparer une décoction à base d’ail écrasé ou de poudre d’ail à diluer dans de l’eau et du savon noir. Comptez 4 cuillères à café d’ail en poudre ou 100 g d’ail écrasé pour 500 ml d’eau bouillie pendant un quart d’heure. Laissez refroidir et infuser pendant une journée puis pulvérisez.
- L’absinthe ne leur plaît pas non plus. On peut donc en faire une infusion ou du purin. Pour le purin, mettez 1 kg de feuilles d’absinthe coupées grossièrement dans 10 l d’eau. Mélangez tous les jours et lorsque plus aucune bulle ne remonte à la surface, le purin est prêt. A pulvériser, diluée à 10 % dans de l’eau. Pour l’infusion, mettez une poignée de feuilles dans un litre d’eau chaude.
- La menthe poivrée est également répulsive pour les punaises. Ce répulsif se prépare à base d’huile essentielle (5 gouttes dans 250 ml d’eau bouillante) ou de feuilles hachées (3 cuillères à soupe pour 250 ml d’eau chaude).
- Les branches de romarin posées sous les pieds des plantes potagères peuvent s’avérer efficaces dans certains cas et pour certaines punaises.
- La plantation de cataire, également appelée nepeta ou arbre à chats, permet d’éloigner les punaises.
Bonjour,
Tous les ans, mes rosiers blancs sont envahis de punaises noires asiatiques, les roses n’ont pas le temps de s’ouvrir normalement car les punaises attaquent la sève. Je les enlève tous les jours en les faisant tomber dans un récipient d’eau savon noir et vinaigre blanc, elles meurent noyées. J’ai essayé de planter comme vu plus haut du romarin et de la menthe, rien n’y fait. Avez-vous une solution ?
Ayant des animaux et beaucoup d’oiseaux et coccinelles, je ne souhaite pas de produits chimiques.
Merci du retour.
Un article où j’ai appris beaucoup de choses, si jamais j’en repère dans mon potager, je saurais quoi faire, merci ! 🙂
Dans la nature, les punaises ont un ennemi qui est une guêpe parasitoïde de la famille Trichogramme. Ce sont des toutes petites guêpes qui pondent leurs œufs dans les œufs de la punaise. Je l’ai observé dans mon petit jardin dans l’Ain. Je n’ai rien fais pour, la guêpe est venu toute seule. Dans mon jardin de ville j’observe plusieurs espèces de ces guêpes parasitoïde. Bon courage