Publié le 3 février 2022 par Nicolas.
Doucement, les jours se font plus longs, les températures s’adoucissent dans certaines régions. Pour autant, le mois de février est encore synonyme de froid, de gel et parfois de neige.
Si les semis au potager peuvent commencer au sud, ailleurs il est plus prudent d’attendre un peu.
En février, le jardinier fait preuve de patience
Dans la vie quotidienne, la patience est mère de toutes les vertus. Qui plus est au jardin et au mois de février. Car, au potager, ce mois de février s’avère traître.
Certes, les jours rallongent, le soleil fait quelques apparitions, réchauffant le sol, mais le froid persiste. Et les fortes gelées ou giboulées de neige sont encore bien présentes, incitant le jardinier à la prudence.
Pour autant, dans certaines régions de France, au sud de la Loire et sur les littoraux, le jardinier peut commencer à sortir de sa torpeur hivernale pour débuter les semis à l’intérieur et, pour certains légumes à l’extérieur, en pleine terre.
Ailleurs, la patience est encore de mise, et il est plus prudent d’attendre la fin du mois de mois de mars pour faire ses premières semences sous abri ou en pleine terre.
Pourquoi attendre fin mars pour lancer ses semis dans les régions aux hivers peu cléments ? Tout simplement, parce que vous ne pourrez pas repiquer en pleine terre avant mi-mai, période qui correspond aux Saints de Glace et donc aux dernières gelées printanières.
Donc, si vous semez à l’intérieur trop tôt en février, soit trois mois avant de pouvoir mettre en pleine terre, vos plantules vont végéter en godets. Les racines ne se développent plus et les plants stagnent. Ils auront d’autant plus de difficulté à reprendre.
Quant aux semis en pleine terre, ils sont inenvisageables, le sol étant encore trop froid. À moins que vous ne disposiez de protections hivernales efficaces, châssis, tunnels ou cloches.
Retenez que la plupart des graines ont besoin que la température atteigne 15 à 18 °C pour germer.
Les semis à l’intérieur en février
Dans les régions au climat le plus doux, vous pouvez débuter les semis précoces de légumes du soleil comme les poivrons et piments et les aubergines. Au chaud évidemment, c’est-à-dire à température ambiante, derrière une fenêtre. Ces légumes bénéficient d’un cycle végétatif long.
Ainsi, le poivron a besoin de 2 mois de croissance avant d’être repiqué en pleine terre.
Vous pouvez aussi semer le persil et le basilic. Mais attendez le mois de mars pour lancer les semis de tomates, concombres, courgettes, melons… qui se développent beaucoup plus rapidement.
Plus largement, les semis de choux (choux-fleurs, brocolis, choux-raves, choux pommés) et de poireaux d’été peuvent commencer sous abri.
Lancez-vous aussi, sous châssis, dans les semis de carottes et de navets à forcer qui seront consommés en légumes primeurs, de radis et de salades de printemps. Ces légumes, moins frileux, ont besoin d’une protection la nuit. La journée, si le soleil réchauffe l’atmosphère, enlevez les protections.
Les bulbes d’oignons, d’aulx et d’échalotes seront aussi mis en terre.
Ailleurs, il est préférable d’attendre début mars pour semer, même sous abri. Et, dans les régions aux hivers plus rudes et plus longs, repoussez vos semis à la fin mars. Après tout, rien ne presse.
En février, je commence aussi à mettre mes pommes de terre à germer.
Les semis en pleine terre en février
Le mois de février n’est pas vraiment le mois des semis en pleine terre. À part, encore une fois, dans le grand sud, où vous pouvez tenter de semer au jardin les pois et les fèves qui ne craignent guère le froid. Ces deux légumineuses seront très appréciées au printemps quand les légumes sont encore rares au potager.
Sur le pourtour méditerranéen, essayez aussi le semis de betteraves, d’épinards, de ciboulette et de carottes.
Prévoyez tout de même des protections hivernales en cas de coups de froid soudains.
Quel matériel pour les semis?
Que ce soit pour les semis au chaud ou sous abri, tout bon jardinier doit être équipé du matériel indispensable. À commencer par un terreau de semis à la granulométrie très fine.
Pour recevoir les graines, les contenants sont multiples : simples petits pots ou godets en plastique ou biodégradables, terrines compartimentées, barquettes alvéolées, pastilles de coco, petits pots maison en papier journal, rubans de graines… Tous ces contenants seront réutilisables de saison en saison.
Pour semer, le semoir est souvent indispensable, surtout pour les toutes petites graines. Il vous évitera surtout d’éclaircir ou de gaspiller. Un vaporisateur est plus adapté aux arrosages fins qu’un arrosoir à bec.
Enfin, n’oubliez pas les étiquettes pour vous y retrouver dans tous vos semis. À ce propos, je vous recommande d’échelonner vos semis et surtout d’anticiper en faisant un plan de culture.
Pour les semis à chaud de légumes du soleil, vous pouvez aussi investir dans des mini-serres. Certaines sont même chauffantes pour maintenir une humidité et une température constantes.
Pour plus de détails, n’hésitez pas à consulter notre calendrier annuel qui détaille, mois par mois, les semis, plantations et travaux au potager.