Élevée au rang de « Reine des fleurs », la rose a de tout temps enchanté les Hommes. Cultivée depuis l’Antiquité, elle a conquis notre pays grâce aux Chevaliers qui, de retour des Croisades, ramenèrent les premiers pieds de rosiers.
Il fallut toutefois attendre la fin du XIXè siècle pour que quelques horticulteurs, surtout français, s’intéressent de près à cette fleur. Par croisements successifs entre diverses espèces, ils obtinrent les premiers hybrides dont sont nées toutes les roses actuelles.
En associant ainsi une rose thé et un hybride remontant, Guillot, pépiniériste français, obtint, en 1867, la première variété hybride de thé qu’il baptisa ‘La France’, une fleur aux tons roses, très parfumée.
Les rosiers à grandes fleurs
Généreux en massif, les rosiers à grandes fleurs sont aussi ceux qui donnent les plus belles fleurs à bouquets.
Leurs longues tiges -elles peuvent dépasser le Mètre-, se terminent par un gros bouton qui, en s’épanouissant forme une corolle garnie de plusieurs dizaines de pétales. On en trouve de tous les coloris, du blanc pur au pourpre très foncé, presque noir. Seuls le bleu et le noir pur n’existent pas.
Certaines ajoutent à leur beauté naturelle un parfum sans pareil. Leur floraison débute en mai ou juin, selon le climat, et se termine avec les premières gelées. Un pied de rosier à grandes fleurs se suffit à lui-m ême et peut ainsi être installé en isolé, sur une belle pelouse. Mais vous obtiendrez un effet encore plus spectaculaire si vous regroupez, en une seule et même tache, 8 à 10 rosiers de la même variété.
Dessinez des massifs aux formes géométriques ou aux contours sinueux selon le style de votre jardin, mais évitez de les placer à proximité des arbres, ceux-ci puisant la nourriture apportée au sol au détriment de vos sujets.
Pour obtenir le meilleur effet, plantez chaque rosier à une quarantaine de centimètres de son voisin. Si votre massif est suffisamment grand pour accueillir plusieurs variétés, ne les mélangez pas entre elles, les ensembles homogènes étant plus esthétiques et agréables à admirer. Évitez aussi de placer côte à côte des couleurs qui s’opposent violemment.
Les roses thé
Elles sont à l’origine des rosiers hybrides de thé dont sont issues la plupart des variétés que nous cultivons aujourd’hui.
Ce nom de thé tient à leur origine chinoise, pays dans lequel elles étaient transportées dans des paniers ayant contenu des feuilles de thé, ce qui leur donnait une odeur très caractéristique.
Les roses d’antan
Semblables, pour certaines, à une fleur de pivoine, les roses anciennes ont un charme auquel il est difficile de résister. Leur seul inconvénient est que la floraison, non remontante, ne dure qu’un ou deux mois chaque année. Rosier ancien ‘Charles de Mills’.
Les roses anciennes émettaient des fleurs en fin de printemps ou au tout début de l’été, une seule fois dans l’année. Les variétés modernes fleurissent, elles, pendant plusieurs mois, parfois de façon ininterrompue. C’est ce que l’on appelle des rosiers remontants, un terme à ne pas confondre avec grimpants. Le phénomène de remontée permet ainsi d’avoir, à condition de couper les fleurs dès qu’elles sont fanées, plusieurs floraisons successives.
Elles ont un charme indéniable et leur séduction est très grande. Souvent délicieusement parfumées, elles forment des fleurs simples ou très doubles, avec plusieurs dizaines de pétales enroulés les uns dans les autres.
Leur seul inconvénient est qu’elles ne sont pas remontantes. Il faut donc en profiter au maximum lorsqu’elles sont complètement épanouies. Heureusement, des pépiniéristes hybrideurs ont créé des variétés nouvelles aux aspects de roses anciennes qui, elles, sont bien remontantes.
Évitez d’associer ces roses anciennes aux variétés nouvelles. Réservez-leur un coin particulier dans votre jardin. Leurs coloris sont situés dans les tons rouges, parme, rose plus ou moins pâle, évoluant bien souvent au fur et à mesure que la fleur se développe, ce qui augmente encore leur attrait.
Un point important, surveillez-les régulièrement, car elles sont assez peu résistantes aux maladies. Il faut donc que vous interveniez rapidement dès les premiers symptômes. Des traitements préventifs ne sont pas inutiles.
Donnez du volume au jardin Pour éviter que votre jardin soit monotone et tout du même niveau, installez, y compris dans le potager, quelques pylônes ou arches sur lesquels vous ferez grimper des rosiers. Il en est qui sont très décoratifs, ce qui permet de conserver une vue agréable en hiver, lorsque les feuilles ont disparu des branches.
Les rosiers à fleurs groupées
À l'opposé des uniflores, les rosiers à fleurs groupées, que l’on appelle aussi rosiers à fleurs en bouquets ou, encore, rosiers à petites fleurs, offrent une profusion de fleurs qui, bien souvent, recouvrent complètement le feuillage.
C’est un véritable festival de couleurs et de lumière qui enchante le regard. Les inflorescences sont plus ou moins grosses, plus ou moins serrées, mais elles sont toujours abondantes. Ces rosiers forment des massifs denses et compacts. Ils sont souvent les premiers à fleurir au printemps et les derniers à résister aux gelées.
Comme chez les rosiers à grandes fleurs, on y trouve des coloris très variés, parfois panachés, certaines variétés pouvant former de très jolis bouquets pour l’intérieur. Là aussi, évitez, dans un même massif, de mélanger les couleurs.
Faites des taches de 3 à 5 pieds au minimum, que vous espacez de 0,30 m à 0,50 m en fonction de la vigueur de la variété et de son développement. Leurs branches ne doivent pas s’enchevêtrer, sinon vous aurez des difficultés pour entretenir le sol et passer le manche de votre outil entre eux.
Les variétés à fleurs groupées présentent des têtes garnies d’une multitude de corolles qui effacent complètement le feuillage. Parfois trop lourdes, chargées de rosée ou de gouttes de pluie, il faut les soutenir avec des tuteurs. Rosier ‘The Fairy’.
Les rosier grimpants à l’assaut des murs
Pouvant atteindre plusieurs mètres de hauteur, les rosiers grimpants habillent les murs, garnissent les tonnelles et les pergolas, masquent la décrépitude d’un vieux bâtiment, égayent le tronc d’un arbre…
Pourvus de longues tiges qu’il faut palisser au fur et à mesure de leur développement, ils permettent d’avoir un jardin vertical très fleuri. Plus vous palisserez les branches proches de l’horizontale, plus vous favoriserez le développement de pousses axillaires, d’où une meilleure couverture du support et une floraison plus abondante.
Parmi ces rosiers grimpants se trouvent les rosiers lianes, dont les tiges peuvent dépasser les dix mètres de longueur. Plantez ces espèces au pied d’un arbre, leurs tiges grimpant dans la ramure, ce qui permet d’obtenir des scènes très spectaculaires.
Vous pouvez aussi les associer à d’autres plantes grimpantes, notamment des clématites, en jouant sur les coloris pour obtenir des scènes souvent très romantiques.
Palissez les tiges sur un support qui sera éloigné du mur d’au moins 0,20 m de façon à ce que l’air circule derrière le feuillage. Pensez à supprimer les fleurs fanées si la variété choisie est remontante, de façon à avoir des tiges toujours pleines de couleurs.
Un jardin en hauteur
Les rosiers grimpants donnent de la hauteur à votre jardin. Fleuris depuis mai ou juin, selon la région, ils ouvrent leurs boutons jusqu’aux gelées, apportant ainsi des notes colorées sur les vieux murs ou les palissades.