Le Troglodyte mignon, Troglodytes troglodytes, est un oiseau de très petite taille, constamment actif, et qui possède un chant étonnamment puissant au regard de son tout petit gabarit. Pétulant et furtif, ce passereau est un insectivore habitué des milieux forestiers, qui ne fréquente ses congénères qu’au moment de la reproduction.
Description générale du troglodyte mignon
Le troglodyte mignon est un petit oiseau au plumage brun, vif et actif, souvent observé près du sol.
Classification
Le Troglodyte mignon est issu de la famille des Troglodytidae qui fait elle-même partie de l’ordre des passériformes, ou plus communément appelés passereaux. Chordata > Aves > Passériformes > Troglodytidae.
Caractéristiques physiques
Troglodyte troglodyte fait partie des 3 plus petites espèces d’oiseaux d’Europe.
En effet, ce passereau pèse entre 8 et 13 g, et il mesure 10 cm de long au maximum pour 15 cm d’envergure. Un gabarit qui lui donne l’apparence d’un petit oiseau dodu, vif et toujours en mouvement.
Mâles et femelles se ressemblent, tous deux pourvus d’un plumage brun roux, d’un bec marron, long, fin et légèrement courbe, d’une queue courte de 3,5 cm souvent tenue relevée, et de fortes pattes roses qui s’accrochent solidement à leur support.
Les ailes courtes et de forme arrondie battent très rapidement lors de l’envol.
Plumage et chant
Le Troglodyte mignon arbore un plumage brun chaud, plus foncé sur les parties supérieures. On observe des nuances de roux et de gris plus claires sur les parties inférieures de son corps, malgré des flancs nettement barrés de brun sombre.
Les rémiges et les rectrices s’ornent elles aussi de bandes noires. Un long sourcil clair surmonte les yeux sombres de ce passereau.
Le chant puissant du Troglodyte mignon se compose de trilles caractéristiques. Les notes stridentes et aiguës émises par cette espèce peuvent atteindre plus des 90 décibels. Aussi, ce chant est audible à plus de 200 mètres de distance.
Le cri est classiquement fait de “tjek” dont le rythme de répétition s’intensifie en fonction de l’inquiétude de l’oiseau. Un trille sec et roulé, “trrrrrr“, est un autre cri fréquemment utilisé par le Troglodyte mignon.
Habitat et alimentation du troglodyte mignon
Le troglodyte mignon habite les buissons denses et mange insectes, araignées et baies pour son alimentation variée.
Répartition géographique
Espèce à large répartition, on rencontre Troglodytes troglodytes de la péninsule ibérique jusqu’au Japon, ainsi qu’en Afrique du Nord. Généralement sédentaires en climat tempéré, seules les populations les plus septentrionales sont migratrices.
Lieux de vie
Le Troglodyte mignon fréquente les milieux boisés humides, et notamment les forêts feuillues et mixtes. On le rencontre principalement dans la strate inférieure herbacée et dense des milieux forestiers, avec un accès facile et direct au sol.
Ce petit oiseau affectionne particulièrement les ripisylves, soit la végétation installée sur la berge des cours d’eau.
Il est également souvent présent en bordure de plans d’eau, dans les marais et les bocages, mais aussi dans les parcs et les jardins de campagne et de ville. Il y apprécie les massifs denses, les tas de compost et de bois, les broussailles, les crevasses et les fissures.
Régime alimentaire
Le Troglodyte mignon est un insectivore. Il se nourrit notamment de nombreux arthropodes, d’araignées, de pucerons, de chenilles et de larves.
Les sujets qui vivent près de l’eau s’alimentent également de mini-vertébrés, comme les alevins de poissons et les têtards d’amphibiens.
Comportement et Structure sociale du troglodyte mignon
Le troglodyte mignon est territorial, chantant vivement. Solitaire ou en couple, il défend son territoire et communique par des vocalisations variées.
Vie sociale
Le Troglodyte mignon est un oiseau territorial. Il n’apprécie pas la concurrence de ses congénères et peut à ce titre se montrer querelleur, allant jusqu’à poursuivre l’indésirable à travers les haies denses.
En revanche, cette espèce pratique la polygamie. Aussi, le mâle séduit généralement plusieurs femelles en même temps. Il peut ainsi s’accoupler avec 2 à 3 femelles pendant la période annuelle de reproduction.
Techniques de chasse
Sans cesse en mouvement, le Troglodyte mignon se nourrit au sol en creusant la terre, mais aussi en explorant les crevasses des arbres, les tas de bois, les végétaux morts et les berges, afin de débusquer les arthropodes dont il est friand.
Notons ici que sa technique de chasse au sol n’est pas adaptée au manteau neigeux de l’hiver. Il est d’ailleurs particulièrement sensible aux hivers rigoureux.
Prédateurs
En raison de l’emplacement de ses nids, généralement installés à faible hauteur, mais aussi de ses déplacements constants à proximité du sol, le Troglodyte mignon est un oiseau très exposé aux attaques des prédateurs. Parmi eux, les belettes se montrent particulièrement redoutables, tout comme les chats.
Reproduction du troglodyte mignon
Le troglodyte mignon construit des nids dans la végétation, pond des œufs et nourrit les jeunes avec des insectes.
Période de nidification
Chez le Troglodyte mignon, la période de nidification court du mois d’avril au mois de juillet. Ce passereau peut donner entre 2 et 3 couvées par saison.
Dès le mois d’avril, le mâle s’attelle à construire plusieurs nids, et c’est à la femelle de choisir celui dans lequel elle souhaite pondre.
Lieu de ponte / nid / naissance
Le nom de genre « Troglodytes » vient avant tout du mode de nidification de ce petit passereau. En effet, le nid est souvent adossé à une paroi rocheuse ou à un mur, ce qui lui donne l’aspect d’un habitat troglodytique.
Le nid en boule très typique, plus large que haut, se compose de mousse et de feuilles et il est pourvu d’une ouverture latérale. La femelle y pond entre 5 et 7 œufs, et elle se charge seule de l’incubation qui dure entre 14 et 15 jours.
Le nichoir idéal pour le troglodyte mignon
Fabriqué à partir de matériaux de qualité, le nichoir offre un abri sécurisé pour la ponte et l’élevage des jeunes oisillons.
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Évolution des poussins
Il s’écoule à peine une quinzaine de jours entre la naissance des poussins et le moment de leur envol. Lorsqu’ils quittent définitivement le nid, les juvéniles sont encore nourris par leurs deux parents pendant une autre quinzaine de jours. Leur émancipation intervient donc entre 23 et 28 jours après l’éclosion des œufs.
Reconnaître le juvénile de l’adulte s’avère très complexe, car les distinctions infimes de leurs plumages sont pratiquement invisibles.