Habitué des mangeoires en hiver, le verdier d’Europe (Chloris chloris) se démarque assez facilement avec son plumage globalement vert et jaune. Comme il peut se montrer bagarreur avec les autres oiseaux des jardins, il est préférable de multiplier les plateformes de nourrissage.
La description générale du verdier d’Europe
Un peu plus gros que le moineau domestique, le verdier d’Europe est assez commun sur notre territoire. Par ses couleurs uniques, il se distingue facilement. D’autant qu’il est présent toute l’année.
Sa classification
Comme le chardonneret élégant et le pinson des arbres, le verdier d’Europe appartient à la famille des Fringillidés.
Pour autant, il s’en distingue un peu par un corps plus trapu que les autres espèces. Mais son plumage reste très coloré, à l’image des autres espèces de cette famille.
Ses caractéristiques physiques et son plumage
Comme son nom le laisse deviner, le verdier d’Europe possède un plumage où le vert domine.
En effet, son dos et son ventre sont verdâtres, mais ses ailes, sa nuque et sa joue sont grises. Le verdier d’Europe se reconnaît aussi au jaune vif qui parsème le bord de ses ailes et de sa queue.
Cette description est valable pour le mâle, la femelle affichant des couleurs plus ternes. Le vert est absent sur le plumage mais on retrouve les stries jaunes.
De même, en période hivernale, le plumage du mâle a tendance à virer au gris.
Le verdier d’Europe affiche un poids compris entre 25 et 32 g, une longueur de 15 cm pour une envergure de 25 à 27 cm.
Son chant
Le chant du verdier d’Europe est assez élaboré, fait de gazouillis musicaux et métalliques, un peu à l’image du canari. Il émet aussi un chant basé sur un “djjiii”, souvent entrecoupé de pauses.
Habitat et alimentation du verdier d’Europe
Sédentaire en France, le verdier d’Europe est observable tout au long de l’année, en particulier autour des zones boisées très ouvertes, mais aussi les parcs et les jardins.
Sa répartition géographique
Sans surprise, le verdier d’Europe est présent dans toute l’Europe, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.
Sur notre territoire, il est sédentaire, mais, de novembre à fin mars, la population de verdiers d’Europe est grossie par l’arrivée de nicheurs venus du nord du continent, en particulier de Scandinavie.
Ses lieux de vie
Le verdier d’Europe établit son habitat dans les zones boisées plutôt ouvertes ou les lisières des forêts, dans les clairières, dans les parcs et les jardins.
Il a une prédilection pour les broussailles, les taillis, les haies hautes et denses, les zones buissonnantes.
Il fréquente fréquemment les zones semi-urbaines, et surtout les zones pavillonnaires où il sait trouver de la nourriture en hiver, dans les mangeoires.
Son régime alimentaire
Comme tous les Fringillidés, le verdier d’Europe est un oiseau essentiellement granivore.
Il se nourrit donc une partie de l’année de graines de céréales ou d’herbes sauvages, de bourgeons, de jeunes pousses, de fruits et de baies.
En hiver, il apprécie tout particulièrement les graines de tournesol et les cacahuètes qu’il trouve dans les mangeoires. Et pendant la nidification, il devient prédateur d’insectes pour nourrir ses couvées.
Le comportement et la structure sociale du verdier d’Europe
Le verdier d’Europe est un passereau relativement grégaire qui évolue en bandes, parfois constituées d’autres espèces.
Sa vie sociale
Oiseau relativement social, le verdier d’Europe vit en bandes ou groupes, constitués de congénères ou d’oiseaux d’autres espèces, en particulier en hiver.
Pour autant, autour des mangeoires, il peut se montrer agressif avec les autres oiseaux, et en particulier les mésanges charbonnières ou bleues, surtout lorsqu’il trouve des graines de tournesol dans les mangeoires.
Sociable et peu farouche, le verdier d’Europe l’est avec l’homme. Il s’approche assez facilement des habitations, surtout pour s’alimenter.
Ses prédateurs
Comme pour la plupart des passereaux qui fréquentent couramment nos jardins, l’ennemi numéro un du verdier d’Europe est le chat domestique.
Il peut aussi être attaqué par certains rapaces comme l’épervier ou la chouette chevêche, mais aussi la fouine ou la martre, ou encore l’écureuil qui vise surtout ses œufs.
Quant aux corvidés que sont les corneilles, les pies et les geais, ils s’en prennent souvent aux oisillons.
La reproduction du verdier d’Europe
En période de reproduction, le verdier d’Europe va quitter le groupe pour trouver son ou sa partenaire. Deux à trois couvées seront mises en route au cours de la saison de reproduction.
Sa période de nidification
La saison des amours chez le verdier d’Europe s’étale de mars-avril à août. Après l’accouplement, le couple part à la recherche d’un site de nidification.
Le verdier d’Europe étant moyennement territorial, il peut établir son nid à proximité d’autres nids.
Son lieu de ponte et son nid
Le verdier d’Europe établit son nid, élaboré par la femelle, dans une végétation dense, composée d’arbres ou d’arbustes.
Le nid est construit à plus de deux mètres de haut, sur une fourche de branches. Il est constitué de mousses, d’herbes sèches, de petites tiges et de brindilles, de racines et garni de plumes et de poils.
Ce nid est parfaitement dissimulé et plutôt volumineux.
L’évolution des oisillons
La femelle pond et couve pendant deux semaines quatre à six œufs bleu pâle, légèrement tachetés. Le mâle veille sur elle en lui apportant à manger.
Une fois éclos, les oisillons sont nourris de larves dans un premier temps, puis de graines régurgitées.
Au bout de 18 jours, les bébés s’envolent mais restent dans les parages du nid pendant quelques jours, nourris par les parents.